Première demi-finale sans éclat

DEMI-FINALE. On s’attendait à une soirée en dents de scie pour lancer les demi-finales du 46e Festival international de la chanson de Granby et c’est ce qu’on a eu. Six premiers participants, mais toujours pas d’effet wow.

S’il y en a un qui s’est peut-être coincé le pied dans la porte pour s’inviter dans la grande finale du 13 septembre, c’est probablement Mathieu Bérubé. Drôle de grand timide au plaisir contenu, il nous offre un folk à cheval sur le rock progressif. On aime tout du jeune auteur-compositeur-interprète de Saint-Eustache. Le son, les mots, le type au look hip. On veut le revoir.

Dans la foulée des Mathieu Lippé et Rod le Stod, le rappeur-slammeur de Gatineau D-Track a laissé bonne impression. On le préfère en slam traditionnel qu’en musique. Il nous a livré une brillante critique de l’extrémisme religieux.

La Granbyenne d’adoption Sandy Grenier s’est bien démenée sur la scène du Palace. On n’a jamais douté de ses prouesses vocales, mais on doute que les chansons ne l’amènent plus loin dans le concours.

En ouverture de soirée, le Montréalais John Andrew (et les bonnes manières) a quitté la scène sur un malaise. On se demande s’il fait dans l’ironie, dans l’absurde ou s’il est sérieux, mais au final on se demande surtout si c’est pertinent.

Tout à l’inverse, Charles Robert et Pierre Guitard ont démontré de belles qualités musicales. Ne reste qu’à travailler le texte chez le premier et à l’originalité chez le second.

On ne lance pas la serviette pour la suite du festival, la deuxième soirée s’annonce lumineuse.

À venir jeudi 4 septembre:

Maison Brume (Montréal)

Céleste Lévis (Timmins)

Paul Sareault (Terrebonne)

Antoine Lachance (Sorel)

Kelly Bado (Winnipeg)

Michel Robichaud (Ste-Adèle)