Un cinéaste de Granby s’illustre à un concours jeunesse
CINÉMA. Edouard Godbout-Corriveau, 19 ans, a remporté le prix Coup de cœur du jury ainsi que le Grand prix du concours 375 Jeunesse on tourne!.
Le concours qui a couronné douze autres lauréats lundi soir était organisé dans le cadre des festivités du 375e anniversaire de Montréal.
Les participants devaient être âgés de moins de 24 ans et produire une œuvre portant un regard amoureux ou humoristique sur Montréal.
Le jeune cinéaste qui vient de terminer ses études en arts et lettres au Cégep de Granby ne s’attendait pas à remporter les grands honneurs. «Sur le coup, j’ai été vraiment surpris. C’est là que je vois ce que ça signifie. C’est vraiment le après qui fait effet», relève-t-il au bout du fil.
Edouard Gobdout-Corriveau est d’ailleurs un peu sonné par les commentaires qu’il reçoit depuis. «J’ai reçu beaucoup de messages de gens qui me félicitent. J’apprécie tout ça […], mais je tiens vraiment à remercier tous les gens qui m’ont aidé dans ce projet», soulève-t-il.
Son court-métrage d’une durée de quatre minutes relate l’histoire d’un jeune homme qui décide d’aller rejoindre une amie dans un café en s’orientant dans les rues de Montréal à l’aide de son téléphone cellulaire.
Les personnages sont interprétés par deux de ses amis, sa mère a financé le projet et deux autres amis (Nicolas Lalonde et Christophe Arsenault du groupe jazz grunge progressif Confiture) ont composé la musique qui accompagne Les œillères. «Ce sont des magiciens du son. Je suis vraiment choyé d’avoir pu collaborer avec eux», dit-il en précisant que les musiciens ont créé la pièce après avoir visionné le court-métrage.
Cannes
Edouard Gobdout-Corriveau avoue avoir hésité avant de s’inscrire au concours. «Je ne savais pas à quoi m’attendre du concours et des participants et je ne savais pas si j’allais avoir assez temps parce que j’étais encore aux études», justifie-t-il.
Après avoir fait son choix, il a décidé d’y consacrer beaucoup de temps, soit une cinquantaine d’heures en postproduction, une journée de tournage de 13h et une centaine d’heures en montage. « Je ne m’attendais vraiment vraiment pas à ça, admet-il en riant. Mais tant qu’à faire ce projet, je voulais bien le faire et mettre beaucoup d’effort.»
Dans les prochains mois, le cinéaste entend suivre des cours à l’Institut national de l’image et du son et amasser de l’argent pour aller à Cannes. En effet, en remportant le grand prix, Edouard Gobdout-Corriveau est invité à vivre une expérience au Festival de Cannes. «C’est vraiment cool, se réjouit-il. Mon court-métrage sera présenté hors compétition et je vais pouvoir suivre des formations.»
Il entreprendra également un stage non rémunéré au sein de l’équipe de Cinémaginaire.
Ci-dessous, le court-métrage réalisé par Edouard Godbout-Corriveau.