En Beauce pour parfaire leur fibre entrepreneuriale

ENTREPRENEURIAT. Alors qu’elles étaient en classe, Lydie-Shalom Naud et Laurélie Tanguay ont été appelées mercredi matin à l’interphone pour se rendre au secrétariat de l’école secondaire Joseph-Hermas-Leclerc. Ne sachant trop pourquoi, elles s’y sont rendues pour finalement apprendre une bonne nouvelle.

Pendant cinq jours cet été, les deux élèves, qui ont suivi un cours en entrepreneuriat cette année, prendront la direction de Saint-Georges pour parfaire leurs connaissances à l’école d’Entrepreneurship de Beauce.

«Je ne m’y attendais pas sincèrement, a confié avec le sourire Lauralie Tanguay. On a fait plus de pratique que de théorique.  On va pouvoir apprendre comment réseauter ou lancer une entreprise [grâce à la théorie]. Ça peut être le fun. On l’a fait; on s’est lancées dans le vide, mais on n’a pas nécessairement appris ce qu’on venait de faire.»

«Je n’en sais tellement pas assez sur le sujet que n’importe quelle expérience va être mieux que ce que j’ai présentement, a ajouté pour sa part Lydie-Shalom Naud. J’ai passé une année à avoir une entreprise, mais il y a plein de choses que j’ai dû apprendre par moi-même. Ça va me permettre d’avoir une formation où je vais me sentir plus outillée.»

Finissante à Joseph-Hermas Leclerc en 2007 et conseillère en management chez COBOOM, Camille Dion-Morissette a eu le bonheur de remettre les deux bourses, d’une valeur de 1 400 $ chacune.

«Chez COBOOM, on aide les PME à travers le Québec dans leurs différentes sphères et leurs défis, a expliqué Mme Dion-Morissette, qui était visiblement heureuse de revenir dans la région. On a décidé cette année que notre mission sociale était d’inspirer les femmes de demain à entreprendre. On a eu l’idée de donner une expérience [à des élèves].»

Voyant que des cours en entrepreneuriat étaient offerts à son ancienne école secondaire, Camille Dion-Morissette a contacté la directrice adjointe de l’établissement, Marie-Claude Dicaire, pour pouvoir valoriser la fibre entrepreneuriale chez les filles.

«Quand d’anciens élèves nous contactent comme ça, on se dit qu’ils nous font confiance et qu’ils ont aimé leur expérience ici, a souligné Mme Dicaire. C’est touchant pour nous de voir qu’ils réinvestissent dans l’école. C’est valorisant et ça donne une belle image à nos autres élèves.»

Même si elle a pris la direction de Montréal pour sa carrière professionnelle, Camille Dion-Morissette tenait à récompenser la communauté de Granby. «J’ai grandi ici et j’ai quand même un attachement à Granby, a-t-elle expliqué. J’ai eu de super belles années et je trouvais ça important de redonner.»