Les enseignants du Cégep de Granby se mobilisent

MANIFESTATION. Les douze coups de cloche de l’église Sainte-Famille ce midi ont officialisé la fin de la grève orchestrée par le Syndicat des enseignants du Cégep de Granby (SEGG). Un mouvement généralisé à travers le Québec alors que les négociations persistent depuis un an pour le renouvellement de leur convention collective.

Depuis mardi midi, les membres du syndicat affilié à la CSN ont brandi leur pancarte devant les bureaux de leur employeur afin de se faire entendre auprès de la population. Se refilant le flambeau au fil des heures, une trentaine d’enseignants gardait le fort de l’entrée de la bâtisse à la hauteur de la rue Saint-Jacques. Depuis un an, le discours reste le même où la précarité des emplois, le salaire et l’amélioration des services adaptés pour les étudiants en situation de handicap.

«Nos conditions de travail vont de pair avec la réussite des étudiants. Lorsque l’on va être en mesure de mieux faire notre travail, les étudiants vont être les premiers à en bénéficier. C’est important pour nous de bien faire saisir ce message», précise Camille Dubuc, président du SEGG.

Avec des conditions de travail peu attrayantes, le syndicat souhaite trouver un terrain d’entente afin de bonifier les salaires des enseignants.« On n’est pas toujours capable d’aller chercher des gens, car le salaire émis dans la fonction publique entre en compétition avec le privé. Nous souhaitons donc une augmentation en montant fixe plutôt qu’en pourcentage afin de permettre aux plus faibles salariés de remonter. Pour la première année de la convention, on demanderait 2 $ de l’heure pour tout le monde», précise le président su syndicat.

Une session d’examen mise sur pause

Alors que la période d’examen pour la session d’hiver avait débuté au Cégep de Granby, celle-ci a pris une pause de deux jours le temps de la grève des enseignants. Durant cette période, les élèves ne pouvaient prendre contact avec leur professeur pour toute question. Ils ont dû alors se diriger vers la direction pour plus de précision concernant tout questionnement. Bien que courte, cette grève pourrait faire décaler la fin de session de quelques jours pouvant pousser la fin des classes jusqu’en début juin chez certains. «Je pense que les étudiants sont conscients que l’on ne le fait pas de gaité de cœur. Ce n’est pas un congé pour nous, car on se mobilise pour eux», conclut Camille Dubuc.