Un nouveau programme unique au pays
FINANCE. Conseiller en sécurité financière depuis maintenant une dizaine d’années, Marc-André Martel a remarqué, au fil du temps, que les personnes se dirigeant dans la profession manquaient d’outils dans leur coffre. Récemment, il a lancé un programme de formation complet et en en ligne unique au pays pour assurer, entre autres, un meilleur développement des compétences.
«Ça fait depuis environ un an et demi que le projet mijote, admet le principal intéressé, président de l’Académie des Finances, qui se situe à Granby. J’ai remarqué au fil des années qu’il manquait beaucoup de formations au niveau pratique. Ce n’est pas parce que tu as ton permis que tu sais comment faire ton travail, et surtout, comment bien le faire.»
Sur le marché, environ 60 ou 70 % des nouveaux permis émis sont annulés dans le premier semestre de la carrière des nouveaux conseillers en sécurité financière. Une situation qui doit changer, selon M. Martel.
«La problématique est que les gens sont sollicités souvent par le fait que c’est un travail qui peut être facile et qui peut être très payant, mais c’est rarement le cas, remarque-t-il. Il faut travailler fort et faire bien des appels […] pour qu’on puisse rencontrer la personne. Je me suis donc demandé ce qu’on pourrait faire pour aider les gens qui veulent lancer leur carrière et éviter qu’il y ait un roulement comme ça.»
Pendant douze semaines, et ce dès cet automne, l’Académie des Finances offrira aux étudiants des connaissances théoriques du domaine financier, mais aussi des notions pratiques en vente, en marketing et en organisation du travail pour les aider à développer les compétences nécessaires dans leur profession.
Comme l’Académie des Finances se retrouve sur une plateforme en ligne, M. Martel souhaite rejoindre une clientèle aux quatre coins du pays. Celle-ci aura la possibilité de suivre la formation à son rythme. Notons que 90 % des activités d’enseignement se feront sur l’interface numérique.
«On a une portion qui doit être faite en présentiel, explique le président. Après avoir eu des discussions avec divers formateurs, on ne voyait pas comment des cours de vente ou bien de langage non verbal pouvaient être donnés en ligne. Il faut que le formateur soit devant toi et que tu sentes l’énergie qui sort de lui et que tu voies la façon dont il parle et qu’il se tient.»
Pour ce faire, l’Académie des Finances offrira la partie présentielle dans différents locaux, selon la demande de la clientèle, afin d’assurer la plus grande flexibilité que possible. «Avec l’ère de la technologie, il faut vraiment proposer tous les types d’enseignement possible», admet M. Martel.
Pour le moment, une dizaine de formateurs qualifiés provenant de différents endroits au Québec seront à la disposition des futurs conseillers en sécurité financière qui amorceront les cours dès l’automne. Si la demande augmente, il en sera de même pour le personnel enseignant. Au moment d’écrire ces lignes, l’Académie des Finances avait déjà reçu quelques inscriptions. Une cohorte pourra accueillir une vingtaine d’étudiants.
«Nous sommes convaincus que les enseignements de ces différents formateurs contribueront de manière significative à la réussite des académiciens puisqu’ils seront basés sur des expériences réelles et concrètes de la profession, indique M. Martel. C’est pour nous une façon d’assurer un démarrage de carrière optimal pour tous nos futurs étudiants.»