Lyne Laverdure veut contrer la pénurie de main-d’œuvre

POLITIQUE PROVINCIALE. Si elle est élue le 1er octobre prochain, la candidate libérale dans Granby, Lyne Laverdure, compte s’attaquer de front à la pénurie de main-d’œuvre sévissant en région.

Le dossier de l’emploi dans ce «comté qui roule actuellement à plein régime» que la libérale avait qualifié de prioritaire dès son investiture, le 26 juillet dernier. Pour elle, il ne constitue rien de moins qu’un «problème majeur». «Si on ne réagit pas, on va devoir gérer la décroissance. Il est donc facile de penser que des entrepreneurs vont vouloir sous-traiter ou encore déménager à l’étranger. D’autres voudront peut-être même fermer. Ce serait une perte énorme pour la population du comté […]», s’inquiète la politicienne.

De nombreux autres secteurs de l’économie pourraient en subir les conséquences, ajoute Mme Laverdure. Selon elle, quelque 200 emplois, dans le secteur manufacturier seulement, seraient à pourvoir dans la circonscription.

Dans un  point de presse tenu jeudi en fin de journée aux côtés de sa collègue Marwah Rizqy, qui brigue les suffrages pour le Parti libéral du Québec dans Saint-Laurent, l’avocate pratiquant à Valcourt a exprimé son souhait de voir les différents acteurs du milieu se pencher rapidement sur l’enjeu de l’emploi. «Dans les six premiers mois de mon mandat en tant que députée, je vais réunir les intervenants de la santé, de l’éducation, les élus, les garderies et les organismes communautaires tels que le SERY (NDLR: Solidarité ethnique régionale de la Yamaska) afin de trouver des solutions à ce défi de taille […]», fait valoir la candidate.

Cette dernière estime d’ailleurs que la question du financement public octroyé à l’organisme, qui œuvre activement à l’intégration des personnes issues de l’immigration à Granby et en périphérie, sera pour elle un cheval de bataille. «J’ai déjà commencé à en parler (au sein du parti). C’est un modèle au Québec qu’on devrait appliquer partout», lance-t-elle lorsque questionnée sur ses intentions.

Mme Rizqy a quant à elle souligné, jeudi, que le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait récemment modifié la grille de sélection afin que soient mieux arrimés les besoins sur le terrain et les compétences des nouveaux arrivants, qui peuvent contribuer à pourvoir les postes vacants. «Il faut (s’assurer) que les gens qui sont diplômés, par exemple un ingénieur, ne se retrouvent pas derrière un volant de taxi. On a entendu ça trop souvent», déplore la fiscaliste.

Lyne Laverdure lance également l’idée de mener des «missions de charme» afin de convaincre des personnes résidant à l’étranger de choisir Granby et les environs. On doit également, à son avis, se soucier du conjoint ou de la conjointe de la personne sélectionnée à l’extérieur, afin de veiller à ce qu’un poste lui soit aussi trouvé.

Miser les 50 ans et plus

Autre solution amenée par Mme Laverdure pour combattre la pénurie de main-d’œuvre: faciliter l’intégration des personnes de 50 ans et plus sur le marché du travail. «(ils) veulent aussi travailler et il y a en qui sont à la retraite qui veulent retourner sur le marché du travail. C’est important d’aller les chercher» précise-t-elle, ajoutant que de très nombreuses personnes de cette tranche d’âge sont d’ailleurs en excellente forme physique et possèdent une expérience qui pourrait être des plus précieuses pour des entreprises de la région.

Les élections provinciales se tiendront le premier octobre. Outre Mme Laverdure, François Bonnardel (Coalition avenir Québec), Chantal Beauchemin (Parti québécois), Anne-Sophie Legault (Québec solidaire), et Daphné Poulin (Parti vert du Québec) sont candidats.