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Des jardins de pluies pour mieux contenir les fortes averses

Les résultats ont montré que le volume d'eaux de ruissellement dans un quartier avec des jardins de pluie était considérablement inférieur, avec une réduction de 90 % par rapport aux quartiers sans ces aménagements. (Photo: Gracieuseté)

ENVIRONNEMENT. Les fortes averses qu’il y a eues ces derniers temps ont mis en évidence les dommages que l’eau peut provoquer, non seulement en affectant les infrastructures, mais aussi en endommageant les propriétés des résidents. Face à ce constat, une approche prometteuse pour atténuer ces effets consiste à promouvoir la création de jardins de pluie au sein des terrains privés, permettant ainsi aux eaux pluviales de s’infiltrer naturellement dans le sol, plutôt que de surcharger les systèmes d’égouts.

Depuis quatre ans, L’organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska) s’engage activement dans la promotion de ces jardins de pluie. Tout a débuté en 2020 avec le projet innovant des jardins intelligents d’Action lac Waterloo (ALW). Depuis, six autres municipalités, dont Bromont, Canton de Shefford, Cowansville, Farnham, Granby et Lac-Brome, ont rejoint l’initiative grâce au projet Eau de pluie en r-évolution. Ces villes offrent à leurs citoyens des subventions pour créer leur propre jardin de pluie sur leur terrain.

Les techniciens en environnement de l’OBV ont effectué cette année, jusqu’au 17 juillet, 70 visites de propriétés afin d’évaluer la faisabilité de la création de jardins de pluie. Actuellement, 21 de ces jardins sont en cours d’aménagement, alors que huit ont été nouvellement créés en 2023 et sont déjà opérationnels pour gérer les eaux pluviales. « Les changements climatiques vont nous apporter de plus en plus d’épisodes de pluies intenses et parallèlement l’urbanisation fait augmenter les surfaces imperméables. Les jardins de pluie sont une des solutions de gestion durable des eaux pluviales qui permettent de diminuer l’impact des eaux de ruissellement comme les surverses d’eaux usées dans nos cours d’eau et les inondations « , a expliqué Sabine Vanderlinden, gestionnaire de projets à l’OBV Yamaska.

Une étude comparative entre deux quartiers résidentiels a par ailleurs été réalisée à Burnsville, au Minnesota. L’un bénéficiait de jardins de pluie, tandis que l’autre en était dépourvue. Les résultats ont montré que le volume d’eaux de ruissellement dans le quartier avec les jardins de pluie était considérablement inférieur, avec une réduction de 90 % par rapport au quartier sans ces aménagements.

La Tournée des jardins 

Cette année encore, ALW et l’OBV Yamaska s’associent pour présenter la Tournée des jardins, suite au succès de l’édition précédente. Cette activité permettra aux personnes intéressées de découvrir en personne des jardins de pluie et d’échanger avec leurs propriétaires sur leur aménagement. L’an dernier, la Tournée avait attiré une vingtaine de participants enthousiastes. Fort de cet engouement, l’événement aura lieu cette année le samedi 5 août à Waterloo, de 9h00 à 12h00. Pour s’inscrire, les personnes doivent écrire à sebastien.fortindemers@obv-yamaska.qc.ca.

ALW et l’OBV ont également introduit une nouveauté cette année : le programme des Ambassadeurs des jardins de pluie. À Waterloo, les jardins de pluie se sont solidement enracinés, avec plusieurs aménagements de ce type réalisés depuis 2020. Pour garantir la continuité du projet en collaboration avec ALW, un programme de formation a été mis en place pour accompagner les résidents de Waterloo souhaitant créer leur propre jardin de pluie.

Cette formation, développée en partenariat avec ALW, s’est tenue les 9 et 15 juillet derniers et a réuni dix participants. Ces Ambassadeurs des jardins de pluie joueront un rôle crucial en 2025, en prenant la relève des techniciens de l’OBV. Leur mission sera d’assister les citoyens dans la réalisation de leur projet de jardin de pluie, apportant ainsi leur expertise et leur soutien pour promouvoir une gestion durable des eaux pluviales dans la municipalité.