Cellulaire au volant: une pratique dangereuse sous surveillance

FAITS DIVERS. Les automobilistes qui manient le cellulaire sur les voies publiques pourraient croiser des policiers sur leur route dans les prochains jours. Le Service de police de Granby (SPG) et l’ensemble des corps policiers de la province vont intensifier leurs interventions pour épingler les contrevenants au volant.

Depuis le 30 juin dernier, les règles et les sanctions quant à l’utilisation du cellulaire au volant sont plus strictes au Québec. Faire un appel, consulter un texto ou sélectionner une liste d’écoute est dorénavant lourd de conséquences. Pour une première offense, l’amende se chiffre désormais à 300 $ (plus les frais) et cinq points d’inaptitude. Une deuxième infraction sur une période de deux ans entraîne une contravention de 600 $ (plus les frais) et la suspension du permis pour trois jours.

Moins de trois mois après l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, la Société de l’assurance automobile du Québec et les services de police partent en guerre contre le cellulaire au volant. Du 21 au 27 septembre, plusieurs opérations policières impliquant des agents du SPG se tiendront un peu partout en ville dans le cadre de l’Opération Nationale Concertée.

«Les distractions incluant le cellulaire représentent 9,8 % des accidents mortels (en 2017 au Québec). C’est la première fois que ça devient la première cause de décès sur nos routes dépassant l’alcool et les drogues au volant», a fait observer Caroline Garand, porte-parole du SPG.

Bien en vue à l’intersection des rues Saint-Jacques et Saint-Joseph, cet après-midi, des agents du SPG en ont profité pour remettre un dépliant explicatif sur l’utilisation des appareils portatifs aux automobilistes interceptés. Une opération toujours nécessaire malgré la majoration des coûts d’un constat liée à une distraction. Sur le territoire du SPG, pas moins de 114 récalcitrants du cellulaire au volant se sont fait prendre depuis la fin du mois de juin.

«Composer un texto, ça prend quelques secondes, mais ça augmente jusqu’à 23 fois le risque d’avoir une collision. Si on roule à 100 km, on parcourt environ 139 mètres, soit 27 autos mises bout à bout en cinq secondes. Imaginez répondre à un courriel. C’est sûr qu’on augmente nos risques de conséquences fatales», a expliqué l’agente Garand.