Poursuite à 220 km/h: un motocycliste coupable de conduite dangereuse

JUSTICE. Un motocycliste de Roxton Pond, qui avait reçu des amendes totalisant 2 124$, assorties de 28 points d’inaptitude en septembre 2011 au terme d’une poursuite policière à très haute vitesse sur l’autoroute 10, a été récemment déclaré coupable de conduite dangereuse et de fuite au palais de justice de Granby.

Le policier Marc-André Charest se trouve au kilomètre 84 de l’autoroute 10 Ouest à 15h39, le 11 septembre 2011, lorsqu’il est assigné à un appel pour un accident survenu au kilomètre 68. Sirène et gyrophares activés, il prend la direction de Saint-Alphonse-de-Granby.

Deux kilomètres plus loin, il rencontre devant lui une motocyclette conduite par Philippe Corriveau. «Le conducteur tourne sa tête vers l’arrière pour regarder le policier et il effectue par la suite un dépassement en passant entre deux véhicules», lit-on dans le jugement rendu par le juge Érick Vanchestein. Une poursuite policière, avec des pointes enregistrées à 220 km/h, s’enclenche.

«Sur la première portion du parcours en direction ouest, le constable Charest constate au moins huit dépassements illégaux sur une courte distance», rapporte le juge Vanchestein dans son jugement de huit pages. Des dépassements par l’accotement, en utilisant la voie médiane entre deux véhicules et en passant très près des véhicules sont observés par le patrouilleur de la Sûreté du Québec (SQ).  

Au kilomètre 68, le motocycliste, qui était alors âgé de 30 ans, emprunte le terre-plein central et effectue un demi-tour. Cette manœuvre est transmise sur les ondes radio, de même que le numéro d’immatriculation du bolide, une Yamaha R1 2005. L’agent Sébastien Lemay, qui débute son quart de travail, prend connaissance de la poursuite policière et va se positionner au kilomètre 87 de la 10 Est dans l’espoir d’intercepter la moto.

Au kilomètre 86, le patrouilleur Charest qui est aux trousses du motocycliste depuis 32 kilomètres, informe son collègue de sa position. L’agent Lemay est alors en mesure d’intercepter Philippe Corriveau. Le constable Marc-André Charest arrive sur les lieux quelques instants après au terme d’une poursuite policière de 33 kilomètres qui a duré 24 minutes. Philippe Corriveau est mis en état d’arrestation pour conduite dangereuse et fuite.

Coupable

Selon le plumitif du ministère de la Justice du Québec, Philippe Corriveau a comparu le 6 février 2012 où il a plaidé non coupable aux deux chefs d’accusation qui pesaient contre lui, soit conduite dangereuse et fuite. Au terme de quatre jours d’audience qui se sont tenus les 3, 5 juin et 18 décembre 2014 et 11 février 2015, le juge Érick Vanchestein a déclaré Philippe Corriveau coupable des deux chefs d’accusation le 13 avril dernier. L’accusé doit se représenter au palais de justice le 13 mai où il devrait connaître sa sentence.  

Multiples amendes

Cette poursuite policière, qui s’est déroulée un dimanche après-midi, avait été médiatisée. À l’époque, le directeur du poste de la Sûreté du Québec de la Haute-Yamaska, le lieutenant Jocelyn Desrochers, avait indiqué au GranbyExpress.com que le motocycliste avait reçu une panoplie de contraventions.

«Pour avoir circulé à 220 km/h dans une zone de 100 km/h, il a reçu un billet de 1 847$ plus 24 points d’inaptitude, pour avoir effectué des dépassements illégaux, il s’est vu remettre une contravention de 277$ et quatre points d’inaptitude. Il a également reçu une contravention pour des pneus non conformes, pour une plaque d’immatriculation mal fixée ainsi que pour d’autres équipements absents», indiquait alors le lieutenant Desrochers.

Au moment de publier ce texte, GranbyExpress.com n’avait pas été en mesure de s’entretenir avec Me Jocelyn Grenon qui assurait la défense de Philippe Corriveau.