Poursuite de 192 000$ contre Ski Bromont: une skieuse déboutée

JUSTICE. Une skieuse qui réclamait près de 200 000$ à l’entreprise Ski Bromont après un accident de ski survenu en janvier 2009 a été déboutée en Cour supérieure. La juge Suzanne Mireault a récemment rejeté la demande de la dame puisqu’elle n’a pas réussi à démontrer que les responsables de la populaire station touristique avaient commis une faute entrainant sa responsabilité dans cet incident.

Le 31 janvier 2009, Stéphanie Parenteau, qui se considère comme une skieuse intermédiaire, s’est rendue à Ski Bromont, une station où elle détient une passe saisonnière depuis six ans.

Cette journée-là, elle rencontre une amie et les deux dames décident de skier ensemble. Elles empruntent la piste Cowansville avant de bifurquer vers la piste Richmond. Non loin de là, sur la piste Montréal, se tient une compétition.

Tandis qu’elle dévale la piste Richmond à une vitesse qu’elle évalue à entre 15 et 20 km/h, Stéphanie Parenteau est distraite par un bruit fort provenant d’un haut-parleur relié à la compétition.

Mme Parenteau «tourne la tête vers la gauche et perd l’équilibre et, donc, le contrôle de ses skis. Elle n’a pas le temps de reprendre son équilibre et frappe de plein fouet le poteau», lit-on dans le jugement rendu récemment public. Ce poteau se situait à la confluence de deux pistes, soit la Richmond et un bras de la Montréal.

En mai 2012, GranbyExpress.com révélait ladite poursuite. Dans les documents obtenus à cette époque par le journal, on lisait que Mme Parenteau s’était infligée de graves blessures, dont «un traumatisme facial sévère et des fractures aux deux poignets.» De nombreuses chirurgies et des rendez-vous médicaux chez des spécialistes en chirurgie maxillo-faciale, prostodontie, endodontie et des consultations en physiothérapie, orthopédie et dermatologie s’en étaient suivi après l’accident.

Faute

Dans leur requête, les poursuivants prétendaient que le poteau, qui arborait des têtes de clous mal enfoncées, avait été laissé sans protection. Elle soutenait que Ski Bromont était entièrement responsable de l’accident.

Pour sa part, la station de ski a réussi à démontrer qu’elle répondait à tous les critères de sécurité de l’industrie, que le poteau était visible et que l’accident résultait d’une distraction de la skieuse.  

Ainsi, la juge Suzanne Mireault en vient à la conclusion que Stéphanie Parenteau «n’a pas réussi à démontrer de façon prépondérante que Ski Bromont avait commis une ou des faute(s) entraînant sa responsabilité. […] rejette la requête introductive d’instance des demandeurs», lit-on dans le jugement de 26 pages.

Rappelons que la requête initiale a été déposée le 27 janvier 2012. Stéphanie Parenteau et son conjoint François Girard réclamaient 192 446,66$ à la station Ski Bromont.