Catherine Perreault, la nouvelle voix de l’Auberge 

PORTRAIT. Avoir le communautaire dans le sang. Cette image forte représente assez bien ces hommes et ces femmes qui consacrent leur vie professionnelle à faire le bien autour d’eux pour le mieux-être de leur communauté. Une mission que mène Catherine Perreault depuis toujours. Incursion dans le quotidien de cette jeune femme qui gouverne aujourd’hui la destinée de l’Auberge sous mon toit (ASMT); une ressource qui tend la main aux hommes en difficultés situationnelles depuis plus de 50 ans à Granby. 

Après sa tournée du matin dans les corridors de la maisonnée de la rue Chapais, Catherine Perreault nous accueille dans ses quartiers pour les besoins de l’entrevue. En selle à la direction de l’ASMT depuis août dernier, la nouvelle gestionnaire l’avoue d’emblée: la gestion de l’Auberge est une grosse bouchée à prendre. Qu’à cela ne tienne, la directrice générale de 34 ans soutient que son intégration se passe bien. 

«La mission de l’Auberge sous mon toit me rejoint. Pour moi, d’être ici, c’est une belle surprise», confie l’intervenante de formation.

Courtisée par le conseil d’administration afin qu’elle reprenne le gouvernail de l’organisme, Catherine Perreault sait toutefois qu’une lourde commande l’attend; elle qui succède à Marie-Ève Théberge qui a quitté ses fonctions cet été après 16 ans de services.

«Après le départ de Marie-Ève et de la directrice adjointe (Manuella Tremblay), mon plan de match a été de prendre soin de l’équipe dès le début. Deux personnes phares qui partent d’un organisme, c’est un choc sur le coup (…).». La gestionnaire bienveillante opte donc pour la sagesse au moment de son entrée: laisser le temps aux employés de l’Auberge de la connaître.

Des chantiers à réaliser

En poste depuis trois mois, Catherine Perreault prend de plus en plus ses aises à l’intérieur des murs de l’ASMT. Chose certaine, ce ne sont pas les chantiers qui manquent à l’Auberge. Recherche de financement pour la réouverture de quatre lits, réflexion sur le développement philanthropique dans les mois à venir, rehaussement du rayonnement de l’organisme dans la collectivité, rencontre des partenaires du milieu, recrutement de personnel additionnel et les autres tâches cléricales rattachées à son travail. Bien que les défis organisationnels et professionnels soient nombreux, la nouvelle DG estime être sur son X à la mi-trentaine.

« Je suis une personne axée sur la transformation sociale et l’approche citoyenne. Ceux qu’on aide, ce sont des personnes à part entière. C’est super important de moi », affirme-t-elle. « D’être ici, ça me donne l’occasion de contribuer à la cause de l’Auberge et de la connaître de l’intérieur. Je me trouve dans un endroit où je peux exercer mon travail, selon mes valeurs », confesse-t-elle.

Partisane de la gestion participative, Catherine Perreault se donne six mois pour se faire une tête à propos de l’Auberge sous mon toit. Au bout d’une année, elle soutient qu’elle aura une vision complète de l’organisme. 

«L’Auberge, c’est une belle famille qui m’offre une belle liberté. Je sens qu’il y a un vent favorable ici, ce qui me laisse croire que j’arrive au bon moment.»