Consei municipal: les périodes de questions du public encore plus encadrées à Granby

MUNICIPAL. MUNICIPAL. Les envolées lyriques à n’en plus finir et les réflexions à voix haute sur des sujets hors contexte n’auront plus leur raison d’être dorénavant aux séances du conseil municipal de la Ville de Granby. De nouvelles règles de conduite lors des périodes de questions viennent d’être d’adoptées par les élus afin d’assurer le bon déroulement des échanges entre les citoyens et les politiciens locaux.

Bien en vue à l’entrée de la salle du conseil municipal, un gros panneau sur lequel est inscrite une série de règles et de bonnes pratiques à suivre sert désormais d’aide-mémoire à ceux et celles qui désirent prendre la parole. Un autre geste posé par le conseil municipal après l’implantation des séances de discussions chronométrées (5 minutes par citoyen) à la suite de débordements.

«La question sera recevable si…..les sujets abordés sont d’intérêts municipaux; l’intervention est faite sur un ton calme et de façon respectueuse sans attaques personnelles à l’égard de quiconque; (…). La question sera irrecevable si…elle est précédée d’un préambule inutilement long, contient des remarques désobligeantes», peut-on lire sur l’affiche qui est apparue hier soir lors de la première assemblée du mois. 

Respecter le décorum

Des échanges houleux entre des élus et des citoyens menant à l’intervention de policiers qui font les manchettes à Infoman. Pour la mairesse de Granby, Julie Bourdon, ce mauvais théâtre n’a pas sa place au cours d’une assemblée publique malgré les enjeux liés parfois à des dossiers municipaux. Bien qu’il peut y avoir des désaccords de part et d’autre, le décorum se doit d’être respecté, a rappelé l’élue en mêlée de presse avec les journalistes locaux.

«Il y a eu plusieurs interventions qui ont été faites depuis les derniers mois et qui répétaient ses règles. Des fois, elles n’étaient pas toujours suivies et pour s’assurer de la clarté des règles, on a décidé de les afficher dans la salle du conseil. (…) quand les gens arrivent, ils vont savoir à quoi s’en tenir», a expliqué la mairesse.

Et advenant un citoyen indiscipliné qui abrogerait une règle du code de conduite, ce dernier pourrait voir son droit de parole lui être retiré. 

«Si on commence à poser plein de questions qui ne sont pas en lien avec la municipalité, les gens ne s’y retrouveront pas et ne viendront pas non plus. L’objectif n’est pas de resserrer pour empêcher les gens, mais on veut qu’ils se sentent à l’aise lorsqu’ils vont venir poser des questions», a indiqué la mairesse.