Construction de logements abordables avec une aide philanthropique: le FRAPRU émet des réserves 

HABITATION. Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) n’est pas persuadé du bien-fondé de l’arrivée de philanthropes dans la construction de logements sociaux. Selon le regroupement qui lutte en faveur du droit au logement, le modèle proposé par Mission Unitaînés ne doit pas devenir un point de référence au Québec.

Le FRAPRU a fait cette sortie en réaction à l’annonce du projet Mission Unitaînés qui doit voir le jour au centre-ville de Granby.

Bien qu’elle salue l’initiative visant à construire 1000 logements sociaux dans dix villes de la province, l’organisation de défense demeure prudente face au partenariat entre le milieu philanthropique et les paliers gouvernementaux en matière d’habitation abordable.

Au lieu de laisser la voie libre aux philanthropes et au privé, le FRAPRU suggère plutôt de mettre sur pied un programme public pour lutter efficacement contre la pénurie de logements sociaux.

«Tout ajout de logements sociaux à Granby, où la pénurie de logements contribue à la hausse rapide des loyers et à l’accélération des pratiques spéculatives comme les rénovictions, et dans les différentes municipalités du Québec est une bonne nouvelle. Cependant, si on veut financer des logements sociaux pour les ménages locataires aînés et les autres ayant des besoins urgents de logement, il faut le faire avec des programmes gouvernementaux qui fonctionnent», a fait savoir la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme.

Même si on se montre sceptique du côté du FRAPRU, tout n’est pas noir avec le projet Mission Unitaînés, a reconnu le regroupement en faisant référence à l’entrée en scène d’OSBL en habitation pour gérer les 1000 logements.