Granby: après l’incendie, la reconstruction de logements abordables

HABITATION. Le 20 janvier 2021, un important incendie avait anéanti le 103-105, rue de l’Assomption et jeté une cinquantaine de personnes à la rue. Trois ans plus tard, le site grouille d’activités avec la construction d’un nouvel édifice résidentiel de 27 logements abordables. Un projet de 12 M$ lancé l’automne dernier par l’Office d’habitation Haute-Yamaska-Rouville (OHHYR).

Entre l’incendie et l’obtention de toutes les autorisations nécessaires pour reconstruire, bien de l’eau a coulé sous les ponts. Quoi qu’il en soit, depuis l’automne dernier, le chantier de la rue de l’Assomption mené par Construction Serge Bergeron roule sur des roulettes, selon le directeur général de l’OHHYR, Guy Mongeau.

«Avant les Fêtes, on a réussi à compléter tout ce qu’on appelle le sous-terre (excavation, fondation). Au retour, on a pu commencer à monter la structure. Je n’ai pas été voir aujourd’hui (2 février), mais on doit être rendu aux murs du deuxième étage. Quand on quitte le sous-terre, la vitesse de construction est beaucoup plus rapide», mentionne M. Mongeau.

Une fois la construction terminée, le bâtiment de trois étages comprendra 27 unités (3 1/2, 4 1/2, 5 1/2) tout comme l’ancien bâtiment rasé par les flammes en janvier 2021. «Par contre, au niveau de la dimension, l’immeuble sera un peu plus grand parce qu’il est reconstruit aux normes d’aujourd’hui. Ça implique que les corridors et les cages d’escalier sont un peu plus larges et ainsi de suite», explique le DG de l’OHHYR.

Au bout de 52 semaines de travail, l’entrepreneur devrait être en mesure de livrer l’immeuble flambant neuf quelque part à l’automne 2024.

Concernant la sélection des futurs locataires, dans le contexte actuel de la pénurie de logements, M. Mongeau s’attend à combler les unités de logement sans trop de peine.

Des travaux à l’immeuble jumeau?

Le bâtiment de la rue de l’Assomption ravagé par les flammes avait par ailleurs un édifice identitique situé tout juste à côté. Or, celui-ci pourrait peut-être prochainement bénéficier de travaux de rénovation d’importance, a glissé en entrevue le porte-parole de l’OHHYR.

«Tout est à l’état embryonnaire, mais on regarde pour faire une rénovation majeure à son jumeau. On espère que le timing est bon puisqu’on transfèrerait les 27 locataires dans le nouvel immeuble. Ça libèrerait l’ancien édifice et ça nous permettrait d’y faire les rénovations. C’est notre plan, c’est notre objectif», indique M. Mongeau.

Pour l’heure, l’OHHYR est en attente de réponses de la -Société d’habitation du Québec (SHQ) en ce qui a trait à la faisabilité du projet. «Le coût de l’investissement, on l’avait quantifié il y a deux ans (…). Présentement, ce qu’on regarde, c’est de savoir s’il faut se conformer aux nouvelles normes de construction pour un projet de rénovation majeure. Si la réponse, c’est non. Il faut parler avec la SHQ pour savoir qu’est-ce qu’on fait, car c’est à peu près impossible d’élargir des corridors sans devoir rapetisser les logements. Et en terme de structure, ça devient plus problématique», soutient le gestionnaire de l’OHHYR.

Chantier sur la rue Simonds Sud

En plus du chantier de la rue de l’Assomption, Guy Mongeau et son équipe gèrent également un autre projet d’envergure, soit la construction de 90 nouveaux logements abordables sur la rue Simonds Sud, non loin de la piste cyclable et du poste de police.

Pour cette nouvelle construction, M. Mongeau est demeuré discret lorsque questionné sur le sujet. Ce dernier a gentiment laissé entendre à l’auteur de ses lignes qu’une annonce officielle en présence de représentants du politique notamment devrait avoir lieu bientôt.