Granby: un coup de pouce à la forêt urbaine

MUNICIPAL. Déjà bien garni, mais nullement à l’abri d’une coupe quelconque pour favoriser un développement résidentiel ou autre, le couvert forestier de la ville de Granby sera bonifié dans les prochains mois avec la mise en terre de plus de 7000 arbres et arbustes sur le territoire. 

Avec des étés de plus en plus caniculaires, la présence d’arbres et de végétaux se veut essentielle pour contrer les effets des changements climatiques qui affectent, entre autres, les collectivités urbaines. Évaluée à environ 200 000 $, cette opération «plantation», qui s’étalera dans quatre secteurs de la ville, sera réalisée principalement à des endroits où des îlots de chaleur ont été recensés. Pour mener à terme son projet de plantation d’essences variées (forêt publique) et de plantes indigènes (espaces publics et boisés), la Ville fera appel au savoir-faire de son service des travaux publics et à la sous-traitance.

Les arbres, qui seront plantés, auront un gabarit pouvant atteindre jusqu’à 15 mètres de hauteur, a fait savoir la Ville en point de presse, lundi à l’occasion du Jour de la Terre. Pour le futur, d’autres végétaux pourraient d’ailleurs faire leur apparition dans les quartiers résidentiels dans les années à venir. La Ville entend en effet profiter des réaménagements de rue et des infrastructures pour accroître la végétalisation de la zone urbaine. 

«C’est un geste de plus que l’on pose pour lutter contre les changements climatiques. Cette annonce marque encore une fois un engagement envers l’environnement et qui vient se rattacher à la vision du conseil au niveau de l’aménagement du territoire», a mentionné la mairesse Julie Bourdon.

Planter pour compenser

Réduction des îlots de chaleur, purification de l’air, réduction de la pollution atmosphérique, régulation du climat urbain, maintien de la biodiversité. Les bienfaits des arbres sont plus importants que jamais, a rappelé Catherine Baudin, conseillère municipale responsable du développement durable et de l’adaptation aux changements climatiques.

« Cette plantation de plus de 7000 arbres est un premier geste en ce sens. À nos yeux, cette stratégie au niveau du développement prouve que la vision que l’on a est indissociable. Oui, développer, mais pas à n’importe quel prix et de n’importe quelle façon (…). En plantant plus d’arbres, on vient améliorer tout l’aspect esthétique des quartiers », a fait savoir Paul Goulet, conseiller municipal responsable de l’aménagement du territoire, de la protection du territoire et de l’habitation.

Et puisque la Ville risque encore de se développer, d’autres arbres risquent d’être coupés d’où la décision du conseil municipal de compenser les pertes forestières par la plantation de nouveaux végétaux, a ajouté l’élu. Un plan de foresterie doit par ailleurs être déposé quelque part en 2025.

Les quatre secteurs visés par le projet…

-Aménagement d’une forêt urbaine au parc Richelieu;

-Ajout de végétaux près d’un bassin de rétention sur la rue Gilles-Cadorette;

-Aménagement d’une zone tampon sur la rue Bousquet;

-Plantation d’arbres sur les rues Desjardins, La Fontaine et Calixa-Lavallée.