Grands pas pour la pédiatrie sociale en Estrie

SANTÉ. La pédiatrie sociale en communauté à Granby a trouvé un fervent défenseur en la personne du Dr. Julien, qui a rejoint l’équipe du Centre de pédiatrie sociale de la Haute-Yamaska en 2022 en tant que consultant clinique. Établi dans la région de l’Estrie avec sa conjointe, Hélène Sioui Trudel, depuis quelque temps, le couple est également engagé dans le développement des centres de Cowansville et Magog.

Le Dr. Gilles Julien, en plus de son rôle de philanthrope avec la Fondation du Dr. Julien, s’investit activement dans l’accompagnement des équipes cliniques en pédiatrie sociale en communauté. «Au niveau clinique, ça se passe très bien et l’accueil est incroyable. Vu que nous (Dr. Julien et sa conjointe) habitons en Estrie maintenant, il allait de soi que nous regardions ce que nous pouvons faire pour les trois centres (Granby-Cowansville-Magog) pour les aider à avancer dans leur développement, tant clinique qu’organisationnel », a mentionné le Dr. Julien.

«Ce que je peux constater, et c’est unanime dans l’équipe, tout le monde est heureux de la collaboration avec le Dr. Julien. Que ce soient les médecins de famille, les pédiatres ou les travailleuses sociales, elles considèrent cela comme une chance et c’est un élément qu’elles apprécient grandement», a fait savoir -Jean-Pierre -Tremblay, le nouveau directeur du -Centre de pédiatrie sociale de la Haute-Yamaska.

L’innovation majeure réside dans l’intégration d’avocats dans la pratique clinique. Par ailleurs, le Dr. Julien et sa conjointe s’activent pour trouver du financement et concrétiser cette vision, considérant cette étape comme le  summum dans la maturité clinique des centres». Ces avocats agissent en tant que conseillers et médiateurs, apportant une valeur ajoutée significative aux cliniques. «L’avocat intervient activement en clinique pour traiter tous les aspects liés aux besoins environnementaux, tels que les conditions de logement précaires et les conflits conjugaux. Il ne s’agit pas d’avocats spécifiques de l’enfant, de la famille ou du centre, mais plutôt de juristes jouant le rôle de conseillers et de médiateurs. Cette présence précieuse contribue à prévenir de nombreux litiges qui pourraient impacter négativement les enfants», a indiqué le pédiatre.

À Granby, les démarches se poursuivent activement pour trouver des avocats, a fait savoir Jean-Pierre Tremblay. «Quand je viens en clinique, souvent, j’amène l’un de nos jeunes avocats. Les centres manifestent un réel intérêt, car cela apporte une véritable valeur ajoutée, et les familles les accueillent favorablement », a précisé le Dr. Julien.

L’enfant au centre de la méthode Dr. Julien

La force de la méthode Dr. Julien réside dans une approche basée sur la protection de l’enfant, des cercles protecteurs, ainsi que des besoins et des droits. Le Dr. Julien insiste sur une approche plus coaching que directive, encourageant l’autocorrection et la créativité des équipes. L’implication de l’expert en pédiatrie dans les centres en Estrie permet, entre autres, d’éviter des diagnostics rapides ou fallacieux.

«Un exemple courant concerne les enfants référés pour des troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), où la demande sous-jacente est souvent l’usage de médicaments pour traiter l’enfant. Cependant, dans de nombreux cas, nous identifions des raisons expliquant les problèmes de comportement qui ne relèvent pas du TDAH. Nous travaillons ensuite à aligner ces facteurs et engageons des discussions avec les personnes autour de l’enfant pour leur faire comprendre qu’il existe des causes comportementales qui ne sont pas exclusivement médicales. Cette approche permet une transformation significative de la manière dont nous abordons ces situations», a conclu le Dr. Gilles Julien.