La paye de l’entraîneur

CHRONIQUE. J’adore coacher. Je le dis souvent, si je gagnais au 6/49, je quitterais mon emploi actuel pour faire juste ça, diriger les jeunes (et pourtant, j’aime mon travail !).

Chronique Gérant d’estrade avec Raphaël Doucet.

Plus jeune, j’ai coaché au basket et au soccer. Et j’ai repris le collier en 2019, quand mon plus vieux a commencé le soccer.

J’en serai donc, déjà, à ma sixième année au soccer et je viens de compléter ma troisième au hockey.

Samedi, mes trois gars avaient leur party de fin de saison au hockey; M11 pour mon plus vieux, mahg-3 pour mes jumeaux.

À la fin du party de mes plus jeunes, une maman est venue me voir. «Je voulais juste te remercier pour la belle saison. C’est unanime à la maison, on t’a adoré. Tu es le meilleur coach que mon gars n’a jamais eu, tous sports confondus. Ta façon de leur parler, ta façon d’aller les chercher…. t’as vraiment été super belle influence pour notre gars. Je ne l’avais jamais vu aussi bien se comporter. Vraiment, merci.» Wow! J’étais touché.

Et je ne raconte pas cela pour me vanter. J’écris cela, car – ceux qui ont déjà coaché vont être d’accord avec moi – c’est ça notre paye: voir, concrètement, que l’on influence nos joueurs de façon positive. Et ce, pas seulement sur le terrain.

Même si mes gars ont juste 8, 8 et 9 ans, je prends mon rôle d’entraîneur au sérieux (sans me prendre au sérieux, vous me suivez?). J’essaie de créer des liens avec chacun de mes joueurs, de façon à soutirer le meilleur d’eux. Certains joueurs ont besoin que tu les flattes dans le sens du poil, d’autres, que tu sois direct avec eux, d’autres, que tu leur donnes des défis, d’autres, que tu les laisses aller.

Chaque joueur est différent. Chaque relation est différente. Mais au final, quand je coache, je n’ai qu’un but: que le jeune s’amuse et fasse de son mieux, à chaque fois. Des erreurs? Pas de trouble. Ça fait partie du jeu. Ce sont des enfants!

Mais je demande à mes joueurs une certaine discipline, autant sur le terrain/sur la glace qu’à l’extérieur.

Le sport, c’est une école de vie. Et si, dans mon humble rôle d’entraîneur, je peux exercer une influence positive sur un jeune, alors, c’est assez pour que je me dise que je dois prendre mon rôle au sérieux.

Car on ne sait jamais ce que le jeune vit à la maison et qui il voit comme modèle et source d’inspiration…