Mise en vente de l’Église unie de Granby

PATRIMOINE. L’absence de fidèles et de relève et les coûts d’entretien sont venus à bout des responsables de l’Église unie du Canada qui ont convenu de mettre en vente la petite chapelle du centre-ville de Granby.

Pour les intéressés, le bâtiment religieux construit en 1869 est offert sur le marché de la revente à 1 275 000 $. Mais au-delà de la valeur marchande de l’immeuble patrimonial sis sur la rue Principale, l’impopularité des célébrations religieuses auprès de la jeune génération continue de se faire sentir au point où de plus en plus de lieux de culte passent à des intérêts privés.

«Il y a un manque de relève. Et dans mon cas à moi, je ne suis pas seulement le président du conseil. Je suis l’homme à tout faire. Je vais avoir 75 ans et je ne veux pas me retrouver avec une grosse responsabilité à 80 ans», a laissé entendre David Wright, président du Conseil de l’Église unie de Granby. «Les jeunes ne viennent plus à l’église, c’est une réalité. Et de mon côté, je ne veux pas me rendre malade à m’occuper d’une bâtisse de plus de 100 ans», a-t-il ajouté.

Comptant sur une soixantaine de membres, dont une dizaine de fidèles toujours actifs, le lieu saint affilié à l’Église unie du Canada était de moins en moins fréquenté ces dernières années. À peine trois, quatre célébrations y étaient organisées, selon M. Wright. Et sans prêtre à temps plein, la gestion de l’église est devenue un fardeau.

«Plein de gens nous disent: il ne faut pas vendre l’église. Mais on ne les voit jamais quand c’est le temps de s’occuper de l’église, de balayer le plancher. Je suis certain que je passe plus de temps dans une église que le pape», a ironisé M. Wright.

Par ailleurs, tous les locataires qui occupent des locaux dans les aires de l’église ont été informés des intentions de l’Église unie de Granby. À ce jour, quelques visites ont eu lieu, mais rien de tangible pour le moment, a laissé entendre M. Wright.

«Cette église, c’est pratiquement ma première maison. Je suis membre de cette église depuis l’âge de 2, 3 ans. De devoir la vendre, ça me fait de la peine», a conclu le président de l’Église unie de Granby.