PFAS dans l’eau: Waterloo rassure ses citoyens 

MUNICIPAL. À la suite de la diffusion d’un reportage par Radio-Canada Estrie au mois de janvier dernier, mettant en lumière la présence de contaminants éternels dans l’eau potable de Waterloo, la municipalité a entrepris de nouvelles analyses. Les résultats obtenus sont rassurants, selon les autorités locales. Elles assurent que l’eau du robinet demeure parfaitement sûre à la consommation, avec des niveaux de contaminants largement inférieurs aux seuils établis par Santé Canada.

Des tests récents effectués à la suite du reportage ont confirmé que la teneur en substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) dans l’eau potable de Waterloo reste dans la moyenne québécoise et largement sous les seuils fixés par les autorités sanitaires.

Les résultats d’analyse, réalisés sur des échantillons prélevés dans la rivière Yamaska et dans le réseau d’aqueduc en février dernier, ont été confiés à Sébastien Sauvé, professeur en chimie environnementale à l’Université de Montréal, et expert reconnu dans le domaine. Les données montrent que les PFAS dans l’eau potable de Waterloo s’élèvent à 7,25 nanogrammes par litre (ng/L), avec une concentration de PFOS à 1,56 ng/L dans le réseau.

« Nos premiers résultats d’analyses de PFAS d’un échantillon d’eau du robinet de Waterloo effectuées en 2019 montraient une concentration pour la somme des PFAS autour de 19 ng/L, qui était plus élevée que la moyenne observée au Québec, mais tout de même en dessous de la recommandation proposée par Santé Canada qui est de 30 ng/L. Donc une situation que je considérerais à surveiller, mais pas vraiment inquiétante. C’est légèrement plus élevé que l’eau potable produite à même le fleuve Saint-Laurent et qui est consommée par la moitié des Québécois », mentionne le professeur.

« Les nouveaux résultats dans la rivière et dans l’aqueduc sont entre 5 et 7 ng/L, donc pratiquement dans les moyennes des valeurs qu’on observe pour environ 500 échantillons recueillis à différents endroits au Québec. Ces nouveaux résultats indiquent que pour les PFAS, il n’y a aucun souci à consommer l’eau distribuée dans l’aqueduc de Waterloo », ajoute-t-il.  

Continuer de surveiller la situation 

Il est important de rappeler qu’aucune norme spécifique n’a encore été établie dans le Règlement sur la qualité de l’eau potable du Québec concernant les PFAS. Santé Canada suggère un seuil de 30 ng/L de PFAS dans l’eau potable, tandis que les valeurs réglementaires aux États-Unis recommandent de limiter le PFOS à 4 ng/L pour réduire les risques liés à son exposition.

« L’effet de dilution engendré par la mise en fonction d’un troisième puits en décembre dernier nous a permis de réduire considérablement la somme des PFAS dans notre réseau d’aqueduc. Bien que les taux actuels respectent les seuils en vigueur, nous visons à offrir à notre population une eau potable qui soit la plus saine possible », indique le maire de Waterloo, Jean-Marie Lachapelle.

 

La source principale d’eau potable pour les habitants de Waterloo provient des puits Allen II et Allen III, ainsi que de la nappe phréatique dans le cas du puits Taylor. Cette eau est ensuite acheminée à l’usine de filtration d’eau où elle est traitée avant d’être distribuée dans le réseau d’aqueduc.

« Des analyses seront réalisées régulièrement afin de surveiller de près la teneur en PFAS dans notre réseau. De plus, la Ville de Waterloo poursuit ses démarches afin de trouver des solutions durables qui permettront d’abaisser les concentrations au niveau le plus faible possible », conclut M. Lachapelle.