«Pour moi, c’était Bromont ou rien d’autre»_ Sophie Roy, directrice générale du Service de police
SÉCURITÉ PUBLIQUE. La nouvelle directrice du Service de police de Bromont, Sophie Roy, est devenue la première femme à occuper ce poste lors de sa nomination il y a quelques mois. Elle souhaite ajouter sa couleur au service de police, entre autres, en axant sur la proximité.
«Malgré l’expérience que j’ai, c’est un renouveau, a-t-elle confié celle qui a assuré l’intérim à la tête du Service de police de la Ville de Montréal avant sa nomination à Bromont. C’est une nouvelle énergie. Bromont me permet une proximité avec tout le monde. On a beau franchir des étapes dans une carrière, mais il y a un moment où on se dit qu’on est sur son »X ». Souvent, c’est quand j’étais à la tête d’une équipe dans un poste, connecté sur les citoyens et les partenaires. C’est ce que je retrouve à Bromont.»
Mme Roy avait décidé de prendre sa retraite de la police quelques mois avant qu’elle reprenne du service dans la ville qu’elle habite maintenant depuis quatre ans.
«Au fil des ans, je me disais toujours que si jamais le poste de direction s’ouvre à Bromont, je postulerais, a-t-elle déclaré. Quand j’ai décidé de prendre ma retraite, quelqu’un m’a appris que le poste de Bromont allait devenir disponible, je n’avais pas quitté le SPVM encore. Pour moi, c’était un incontournable. J’ai tout de suite saisi la chance. Je savais que Bromont était ma place. Pour moi, c’était Bromont ou rien d’autre.»
La nouvelle directrice désire apporter son écoute, autant pour ce qui est la population que du personnel à son nouveau rôle.
«Notre population est beaucoup à l’extérieur, a-t-elle soutenu. Elle participe à de nombreuses activités. Quand on parle de police de proximité, c’est vraiment ça: d’être à l’écoute des gens et d’être sensible à leurs besoins. La meilleure police sera toujours d’être celle qui répond aux besoins et aux attentes des citoyens.»
PREMIÈRE FEMME
Mme Roy est la première femme à être nommée directrice du Service de police de Bromont, et est à ce jour la seule à avoir occupé ce poste à Montréal.
«J’ai quand même 35 ans de carrière, a-t-elle rappelé. J’ai franchi les étapes au fur et à mesure. Pour moi, le premier plafond de verre qui a été franchi, c’est davantage quand je suis entrée comme femme dans un service de police, avec un profil qui n’était pas policier puisque j’ai un parcours autre que celui de la technique policière. Quand on évolue dans le système comme ça, on ne le voit pas vraiment, l’importance d’être la première femme.»
«Cependant, quand j’écoute le personnel, d’autres femmes, des élus, là, je me rends compte de l’importance que ça a, a-t-elle continué. C’est quelque chose qui me fait beaucoup réfléchir. Je pense qu’il y a une certaine différence, de manière générale, dans la façon d’aborder la gestion, peut-être pour ce qui est de la proximité, la sensibilité, l’écoute, du moins dans mon cas. Je pense toutefois qu’un homme est capable de faire la même chose, mais dans les yeux des autres, ça fait une différence.»
Elle a succédé à Jean Bourgeois, qui a occupé ce poste pendant 20 ans.
«Évidemment, Jean Bourgeois s’est investi beaucoup au niveau du service de police, a-t-elle expliqué. Vingt ans dans un poste de direction, c’est du jamais vu et ça ne s’est pas vu dans d’autres municipalités non plus. Je sais ce que ça représente comme énergie, au niveau personnel également.»
«Il me laisse un poste à sa couleur, à moi, maintenant, de trouver la couleur que je veux y mettre, a-t-elle poursuivi. Jean et moi, quand on a eu nos discussions, nos valeurs se rapprochent beaucoup. On est près aussi, en termes du rôle de la police. Pour ça, il y a un fil conducteur.»