Préservation de 93 hectares de milieux naturels à Granby: un pas dans la bonne direction

ENVIRONNEMENT. La récente déclaration de l’administration Bourdon de procéder à la préservation de 93 hectares de milieux naturels, réjouissent les membres des Ami.e.s des boisés de Granby et d’Initiatives vertes pour l’avenir (IVA). Une démarche vitale pour le maintien de la biodiversité qui doit cependant se poursuivre, soutiennent les deux groupes environnementaux.

Pour Patrick Parent, président des Ami.e.s, la sauvegarde de près d’une centaine d’hectares proposée par la Ville mérite d’être saluée. Le porte-parole du regroupement citoyen a fait cette déclaration à la suite de cette décision du conseil municipal de léguer quatre lots (tourbière Mawcook, tourbière Irwin et la terre Chasco, les abords de la rivière Yamaska Nord et la zone périphérique de la réserve naturelle de Granby près des Boisés-Miner) en dons écologiques à la Fondation SÉTHY.

«La dernière fois que l’on a eu une bonne nouvelle de ce genre, c’est lorsque la Ville a décidé de protéger les Boisés-Miner et ça fait déjà quelques années (…). On est super content que la Ville protège les 93 hectares de milieux naturels. C’est bon pour la biodiversité et la santé des gens», mentionne le président des Ami.e.s en point de presse.

Mais selon M. Parent, l’heure n’est pas encore venue de crier victoire. Bien qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, la sécurisation à perpétuité de milieux naturels doit s’accélérer à Granby, soutient-il. Pour atteindre sa cible de conservation de 30 %, la Ville devrait ajouter 150 hectares de terrains conservés pour réaliser son objectif de préservation de 5 % pour le périmètre urbain, ajoute-t-il.

Rappelons que 25 % des milieux naturels à Granby se trouvent en zone agricole et sont protégés par la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.

Par ailleurs, l’organisme aimerait voir la Ville adopter une attitude plus ferme vis-à-vis la protection des milieux humides. «Parmi les 93 hectares qui seront protégés, on retrouve plusieurs milieux humides. Cela

montre que la Ville peut et doit protéger ces milieux. En vertu de la loi sur l’Environnement, ces milieux sont déjà protégés malgré le fait que le ministère de l’Environnement accorde 98 % des autorisations d’empiétement qui lui sont demandées. La Ville peut limiter ces permissions en mettant son véto à ces autorisations. Il ne suffit que d’adopter un règlement sur les remblais et les déblais des milieux humides», affirme le regroupement citoyen.

«La Ville a tous les pouvoirs pour protéger ses milieux naturels. Il suffit d’avoir la volonté politique. Toutes les lois sont là. C’est les villes qui gèrent l’aménagement du territoire. Ce n’est pas le gouvernement du Québec ni le gouvernement du Canada», indique Patrick Parent.

Outre une règlementation plus forte entourant les milieux humides, la protection accrue des bandes riveraines (de 10 à 30 mètres) fait partie également des revendications des Ami.e.s des boisés de Granby.

Verdir les stationnements

Pour sa part, Chantal Beauchemin, d’Initiatives vertes pour l’avenir, applaudit l’avenue empruntée par la Ville en ce qui a trait au verdissement des aires de stationnement afin de réduire les impacts des îlots de chaleur. 

«On est vraiment content d’apprendre que 40 % des stationnements vont devoir être verdi. Pour nous, c’est une bonne nouvelle, car ça va permettre à l’eau de percoler (…). On salue cette décision de la Ville.»