Uber Eats débarque à Granby
AFFAIRES. Alors que le service de taxi Uber est disponible à Granby depuis le mois de juin 2022, la multinationale américaine a décidé d’étendre son application Uber Eats dans la municipalité, un service de livraison tous azimuts (restaurants, épicerie, animalerie, etc.) qui viendra jouer du coude avec les plateformes déjà disponibles.
Le choix de Granby est une continuité logique pour Uber Eats, qui étend ses racines au Québec depuis 2017 et qui est présent dans plus de 80 municipalités partout dans la belle province. » Quand on développe des marchés, on regarde principalement la demande, notamment celle des restaurateurs. Pour beaucoup d’entre eux, Uber Eats est une source de revenus supplémentaire. On a senti une forte demande des restaurateurs à Granby « , a mentionné Jonathan Hamel, gestionnaire des affaires publiques pour Uber au Québec.
Selon une étude récente menée par la firme Public First mise de l’avant par l’entreprise, l’année 2022 a vu Uber Eats générer des revenus supplémentaires de 201 millions de dollars pour les restaurateurs québécois. En outre, 66 % des consommateurs ont déclaré avoir utilisé une application de livraison pour commander dans des restaurants où ils n’étaient jamais allés. » Les gens utilisent beaucoup notre application pour découvrir de nouveaux restaurants, mais ils vont l’utiliser aussi de plus en plus pour se faire livrer d’autres choses que de la nourriture. En 2022, environ 50 % des utilisateurs québécois l’ont utilisé pour se faire livrer de l’épicerie, tandis que 30 % l’ont fait pour se faire livrer de la nourriture pour animaux « , a précisé M. Hamel.
Cette expansion offre un double avantage à la communauté, d’après le gestionnaire des affaires publiques pour Uber au Québec. » Non seulement il y a une nouvelle option pour les restaurateurs, mais également pour les livreurs, qui peuvent se faire un revenu supplémentaire. Les chiffres les plus récents qu’on a le démontrent bien, nous avons enregistré une hausse majeure d’inscription pour les livreurs, et lorsqu’on leur a demandé, la majorité nous disait qu’ils s’inscrivent en raison de l’inflation, pour avoir un revenu supplémentaire « .
Selon M. Hamel, plusieurs éléments distinguent Uber Eats des autres plateformes du genre, notamment la relation avec les restaurateurs et les livreurs. » Il y a plusieurs restaurants exclusifs sur l’application, en plus d’avoir le volet de transport de personnes (…). De plus, les livreurs chez nous sont des travailleurs autonomes, et tant qu’ils respectent la loi, ils n’ont pas de compte à rendre (…). Donc ils sont tout à fait libres d’utiliser plusieurs plateformes en même temps pour aller chercher des sous supplémentaires « .
Malgré les nombreux avantages quant à cette implantation, les responsables d’Uber Eats reconnaissent qu’il y aura des défis importants au cours de cette implantation. » Par expérience, on sait qu’on va avoir un nombre élevé de livreurs et de restaurants qui vont nous rejoindre, donc on a cet élément à gérer. On veut également faire connaître l’application aux gens de la région, il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas utilisé l’application, alors il s’agit d’une bonne occasion pour la faire connaître. On compte sur un effet boule de neige pour assurer la pérennité du service dans la région « , a conclu le représentant de l’entreprise américaine.
Cette expansion englobe huit autres municipalités québécoises, dont Drummondville, Saint-Hyacinthe, Joliette, Victoriaville, Rimouski, Shawinigan, Rouyn-Noranda et Alma.