Un projet d’habitation communautaire pour aînés en préparation à Granby
SOCIÉTÉ. Les projets locatifs pour aînés continuent de se multiplier à Granby. Après la confirmation du complexe Mission Unitaînés au centre-ville, le Réseau bon voisinâge (RBV) et des partenaires locaux travaillent de leur côté à mettre la dernière touche à un nouveau projet d’habitation abordable pour les 55 ans et plus. Un bâtiment tout neuf d’une centaine d’unités qui devrait lever de terre quelque part en 2025 au sud-est de la ville, selon des informations glanées par le GranbyExpress.
Le projet d’immeuble résidentiel dessiné par le -RBV avec la participation de la coop Autonomie Chez-soi de Granby et le Réseau de coopération des EÉSAD (entreprises d’économie sociale en aide à domicile) revient dans l’actualité après s’être fait quelque peu oublier.
«Granby est réputée pour être une ville très dynamique et très attrayante pour les retraités et les futurs retraités puisqu’elle est la porte d’entrée des Cantons-de-l’Est. Comme elle est bien située en terme géographique, elle attire les gens sans compter que les besoins de la population des aînés sont également là», avait indiqué à l’époque la directrice du volet aînés au RBV, Claire Lapointe en entrevue au GranbyExpress en septembre 2021.
Dans les cartons du Réseau depuis 2018, le projet aurait cependant progressé au cours des derniers mois, a appris le journal. Un premier geste significatif a tout d’abord été posé en novembre dernier avec l’achat d’un terrain financé par le Fonds d’acquisition québécois de l’Association des groupes de ressources techniques du Québec. Situé à l’angle de la rue Robitaille et du boulevard Pierre-Laporte, le coin de terre acquis de la Ville de Granby, qui doit accueillir le bâtiment de quatre étages, se trouve à un jet de pierres des écoles Eurêka et des Perséides.
Ce nouveau modèle d’habitation communautaire orienté sur le maintien à domicile et la gériatrie sociale sera le premier du -RBV à voir le jour à l’extérieur du -Grand -Montréal.
«Le projet architectural suit son processus règlementaire. On embarque dans le processus. Il faut dire qu’à ce stade-ci, c’est un projet qui est projeté, car il n’a pas encore été approuvé par le comité consultatif d’urbanisme», a indiqué Isabelle Richard, directrice du volet habitation pour aîné.e.s au Réseau bon voisinâge.
Ficeler le financement
Pour ce qui est de l’obtention du feu vert, le RBV ne s’attend pas à voir la machinerie lourde s’amener sur le terrain cette année. D’autres étapes importantes restent à franchir notamment l’élaboration des plans et devis et l’aval des bailleurs de fonds.
«Je ne veux pas aller dans les détails, mais on est à l’étape des préliminaires. Notre objectif serait de commencer les travaux en 2025», a fait savoir Mme Richard. «Quand le projet est porté par un OBNL (organisme sans but lucratif), les principes de gouvernance s’appliquent. Les architectes s’assurent que le projet répond aux normes de financement et des programmes (…). Pour entreprendre le chantier l’an prochain, notre financement devra être complété pour l’automne 2024. »
Une coopérative impliquée
À terme, la gestion du futur immeuble communautaire sera confiée à une organisation locale sous la supervision du Réseau Bon Voisinâge. De son côté, la coop Autonomie Chez-soi, membre du Réseau de coopération des EÉSAD, s’occupera quant à elle du volet «gériatrie sociale» à l’intérieur des murs.
«Les personnes vieillissantes, l’État ne pourra plus les prendre en charge comme on l’a déjà fait en construisant des édifices. Il va falloir que la population et le milieu mettent la main à la pâte.» Cette réaction est celle d’André -Plouffe, ex-directeur général de la coop Autonomie Chez-soi. Aujourd’hui à la retraite, l’homme, qui continue de donner de son temps à la cause des aînés, participe activement au projet du RBV depuis ses débuts.
«La coopérative Autonomie Chez-soi, c’est un partenaire de fondation du projet local. Et ça va être un donneur de services en plus d’être impliqué dans tout ce qui concerne les services à l’interne y compris la gériatrie sociale», a mentionné M. Plouffe.
Pour ce qui est du choix du potentiel administrateur des lieux, -André -Plouffe ne s’entend pas à faire face à de grands défis à ce sujet. «Dès le départ, on a impliqué les plus grands acteurs communautaires du milieu pour que la prise en charge (de l’immeuble) soit confiée à un gestionnaire connecté au milieu. Selon nous, ça ne sera pas un problème de trouver un responsable local.»
Au final, André Plouffe souhaite voir ce nouveau modèle d’habitation communautaire être exporté ailleurs en province. «Ce modèle, on veut le reproduire dans les endroits où les besoins se feront ressentir. C’est la volonté du Réseau Bon Voisinâge dans la mesure où les objectifs seront atteints à Granby.»