Une onzième édition avec de grands objectifs pour le Défi EnBarque

ÉVÉNEMENT. La Fondation du Centre hospitalier de Granby a officiellement lancé la 11e édition de sa célèbre course de bateaux-dragons, le Défi EnBarque. Cette année, les organisateurs ont mis la barre haute avec comme objectif de récolter 350 000 $ en dons pour la santé mentale.

Au moment du lancement, 56 équipes corporatives (sur une possibilité de 56 équipes) et une vingtaine d’équipes issues de sept écoles secondaires participeront au défi. Les quelque 1600 pagayeurs à bord de leurs bateaux-dragons aborderont le lac Boivin les 24 et 25 mai, encouragés notamment par Jean-Philippe Dion, porte-parole de l’événement, et Rosalie Vaillancourt, personnalité invitée pour cette onzième édition. « Ces deux journées servent à collecter des fonds, mais surtout à démontrer que nous avons une population unie pour soutenir ceux qui font face à des problèmes de santé mentale. Et je trouve cela exceptionnel », a déclaré l’animateur et producteur, Jean-Philippe Dion.

Les fonds collectés contribuent au soutien de multiples initiatives visant à créer un environnement propice au rétablissement. Cela inclut l’organisation d’ateliers artistiques, de séances de yoga, de zoothérapie, de musicothérapie, ainsi que d’activités physiques. D’autres projets ont des objectifs de réadaptation spécifiques, personnalisés pour doter les individus d’outils, améliorer leur fonctionnement psychosocial et favoriser le développement des compétences nécessaires à la gestion des facteurs de stress environnementaux dans la vie quotidienne.

En ce qui concerne le Défi EnBarque La Relève, l’intégralité des sommes récoltées est investie dans les écoles secondaires de la région, que ce soit pour des activités d’animation, de formation ou de prévention.

Un défi qui change des vies

Marie-Hélène Thibeault, pagayeuse granbyenne et capitaine de l’équipe Dopamine, a livré un témoignage émouvant lors du lancement du défi, au sujet de la perte de son mari, lui-même confronté à des troubles mentaux qui l’ont poussé à s’enlever la vie. « J’ai vécu 17 incroyables années avec Éric. Nous avons voyagé, fondé une famille et réalisé plusieurs rêves ensemble. Au cours de ce parcours, la maladie a été une compagne avec qui nous avons appris à vivre, et surtout, qui ne définissait pas la grande qualité de personne qu’Éric était. Mais il a suffi d’une période d’extrême noirceur et d’un grand sentiment d’impuissance pour que la maladie remporte le combat », a raconté Mme Thibeault.

Contrairement aux autres équipes, celle de Marie-Hélène Thibaut ne représente aucune entreprise. Il s’agit simplement d’un regroupement de citoyens qui ont décidé de s’unir pour la bonne cause. « Notre équipe, dont plusieurs membres ne se connaissaient pas, était unie par deux choses: une grande passion pour l’activité physique et surtout, un engagement indéfectible envers la santé mentale », a fait savoir la capitaine de l’équipe Dopamine.

De son côté, Maely Lachance, une élève de 4e secondaire de l’école secondaire Verbe Divin et pagayeuse au Défi EnBarque La Relève, a également partagé un témoignage poignant sur la signification que revêt le défi à ses yeux. « Pour ma part, il est généralement question d’équilibre de vie. Puisque je pratique plusieurs sports, l’activité physique est une solution parfaite pour moi. Que ce soit comme gardienne de but au hockey (dans une équipe masculine), ou comme étudiante, l’anxiété de performance m’envahit parfois et j’ai appris avec le temps que des solutions existent », a raconté la jeune étudiante-athlète.

Pour ceux qui souhaitent soutenir la cause ou obtenir plus d’informations, rendez-vous sur defienbarque.com.