Zoo de Granby: un été 2023 en dents de scie malgré les investissements

BILAN. La météo n’a peut-être pas assombri les célébrations des 70 ans du Zoo de Granby, mais elle a joué un rôle important dans la baisse d’achalandage que l’attraction a enregistrée au cours de l’année 2023. En effet, l’institution a accueilli  645 000 visiteurs en 2023, bien en deçà des 730 000 visiteurs habituels des bonnes années (900 000 dans les très bonnes), mais proche du chiffre de 653 000 de 2022.

La météo capricieuse de l’été 2023 a marqué un tournant difficile pour le Zoo de Granby, habituellement florissant durant cette période. « Notre grosse saison touristique, c’est l’été, et c’est facilement 80 % de notre budget », a expliqué Paul Gosselin, directeur général du zoo, soulignant l’impact de quarante jours de pluie sur l’achalandage, comparativement à la vingtaine de jours de pluie enregistrés en moyenne.

En hiver, le zoo continue de proposer des attractions, avec près de 93 912 visiteurs ayant profité de la majorité des animaux présents sur le site. « Le Zoo en hiver est un produit un peu moins connu, malgré le fait que 90 % de nos animaux soient visibles. Non seulement nous avons des animaux qui sont habitués à des températures nordiques, mais avec les investissements passés, nous sommes venus donner accès à nos animaux même pendant l’hiver, comme avec nos rhinocéros ou nos lions », a indiqué M. Gosselin.

Cela dit, bonne nouvelle pour la clientèle scolaire, qui a particulièrement bénéficié des programmes éducatifs, avec un record de plus de 45 600 jeunes atteints durant l’année scolaire. Au-delà du volet éducatif, 2023 a également été une année de renforcement des engagements en conservation, avec un investissement record de 605 000 dollars dans divers projets. Le zoo a étendu ses efforts à l’international avec des missions de conservation en Martinique et au Cameroun, focalisées sur la protection des tortues, des éléphants et des gorilles.

« Nous avons tout un volet éducatif qui est super important. Le zoo est plus qu’un attrait touristique, et nous voulons mettre cela en avant. Nous sommes notamment présents dans beaucoup de projets à l’extérieur et nous voulons continuer dans cette optique (…) cela reste que c’est méconnu, les gens ne savent pas tout ce que nous faisons à l’extérieur », a mentionné Simon Lapointe, président du conseil d’administration du Zoo.

Malgré les aléas climatiques, le zoo a connu des succès notables, notamment une augmentation de 30 % du nombre d’événements corporatifs et privés durant la période des fêtes.

Plusieurs investissements

Le bilan révèle également que plus de 3,35 millions de dollars ont été consacrés à l’élaboration de nouveaux habitats pour les dholes, les saros et la grue du Japon, enrichissant ainsi l’offre faunique du zoo. Les dholes seront officiellement présentés au public en 2024.

En 2024, le zoo envisage d’investir 1,3 millions de dollars pour créer un nouvel habitat extérieur dans la section Afrique, qui accueillera des mandrills et des colobes guéréza.

Pour l’exercice financier de 2023, avec un budget de revenus avoisinant les 35 millions de dollars, l’excédent s’élève à environ 175 000 dollars.

Il est également à souligner qu’en 2023, le zoo a reçu une subvention de 3,4 M$ du ministère du Tourisme du Québec. Cette aide financière faisait partie d’un programme destiné à soutenir la reprise de l’industrie touristique.

Finalement, les travaux vont bon train du côté du Zoo, qui prévoit par ailleurs également de modifier son entrée dans les prochaines semaines pour se conformer à la nouvelle configuration routière. La fin des travaux est par ailleurs prévue dans les prochains mois.

« Ça va améliorer la fluidité de la ligne. Les gens nous disaient qu’ils vivaient de très belles expériences au zoo une fois sur place, mais il fallait s’y rendre. C’est une très bonne nouvelle, l’élargissement des routes, pas juste pour le zoo, mais pour tout le monde aux alentours », a fait savoir M. Gosselin.