Dre Louise Dallaire, une inspiration pour les générations futures

Grande pionnière dans son domaine, la Dre Louise Dallaire a su faire sa place en étant la première femme médecin à Granby. Au cours de ses 37 ans de service au sein de la communauté, elle a contribué à briser certaines barrières établies dans le monde de la médecine pour les futures générations de femmes médecins. 

Native de Granby, Louise Dallaire a fait ses études à la faculté de médecine de l’Université de Montréal. De retour à Granby après quelques années d’absence, elle s’y installe pour de bon en 1977 afin d’y pratiquer son métier. Tout au long de sa carrière, elle a eu la chance de travailler dans plusieurs milieux en médecine générale, dont à l’urgence et  aux soins intensifs.
Après 21 ans de médecine générale, un nouveau défi professionnel l’attendait. Ayant participé à la naissance du comité gériatrique du Centre hospitalier de Granby, elle est venue prêter main-forte à ses collègues dans le cadre du programme de personnes en perte d’autonomie offert au CLSC de Granby. Un dernier mandat qu’elle réalise avant d’accrocher son sarrau blanc.

Retraitée depuis 2014, il lui arrive encore de se remémorer de doux moments de sa profession. «Je pense que je m’ennuie à l’occasion. Je m’ennuie de toucher la vie des gens, de faire des diagnostics. Tu ne sors jamais la médecine du corps d’un ancien docteur», explique l’ancienne médecin.

Se frayer un chemin

Bien que la Dre Louise Dallaire a connu un très bel accueil auprès de ses collègues lors de ses premières années de médecine, elle a dû faire ses preuves afin d’obtenir la confiance de ses pairs et ses patients. «Ce n’était pas courant dans les années 70 de voir une femme se promener dans les corridors de l’hôpital et qui n’était pas une infirmière. Il fallait faire ses preuves pour montrer sa compétence et sa crédibilité. J’avais l’impression qu’il fallait que j’en fasse un peu plus que mes collègues masculins», souligne-t-elle.
Au fil des années, plusieurs femmes se sont jointes aux côtés de cette pionnière. Ensemble, elles ont pu changer quelques formalités pour assurer une meilleure équité entre les hommes et les femmes.

«Je pense que les femmes ont apporté une plus grande ouverture d’esprit et une meilleure organisation au sein de l’équipe. Quand je suis arrivée, il fallait que tout le monde fasse la même affaire et que le travail soit uniforme. Il a fallu ouvrir le dialogue sur le plan des congés de maternité et des congés parentaux lorsque l’on a des imprévus avec nos enfants», précise Dre Louise Dallaire.