L’ancien vice-président Mike Pence se retire de la course à la présidentielle

NEW YORK — L’ancien vice-président des États-Unis Mike Pence a retiré sa candidature à l’investiture républicaine, mettant ainsi fin à sa campagne visant à être élu président en 2024. Il avait eu du mal à collecter des fonds et à faire remonter ses appuis dans les sondages.

«C’est devenu clair pour moi: ce n’est pas mon moment», a affirmé M. Pence lors du rassemblement annuel de la Coalition juive républicaine, samedi, à Las Vegas.

«Après de nombreuses prières et délibérations, j’ai décidé de suspendre ma campagne présidentielle à compter d’aujourd’hui.

«Nous avons toujours su que ce serait une bataille difficile, mais je n’ai aucun regret», a poursuivi M. Pence devant un public amical, qui a tout de même réagi avec une surprise audible à son annonce.

M. Pence devient donc le premier candidat majeur à se retirer de la course qui est toujours dominée par son ancien patron Donald Trump. Ses difficultés soulignent à quel point M. Trump a transformé le parti — un ancien vice-président aurait normalement été considéré comme un redoutable adversaire dans n’importe quelle primaire, mais M. Pence a eu du mal à trouver une base de partisans.

L’ex-vice-président n’a immédiatement offert son soutien à l’un de ses rivaux, mais il a continué à faire écho au langage qu’il a utilisé pour critiquer M. Trump.

«J’exhorte tous mes compatriotes républicains à donner à notre pays un meneur républicain qui, comme l’a dit Lincoln, fera appel aux meilleurs anges de notre nature, et non seulement nous mènera à la victoire, mais dirigera notre nation avec courtoisie», a-t-il déclaré.

Cette décision permet à M. Pence de ne pas accumuler de dettes supplémentaires et d’éviter l’embarras de ne pas réussir à se qualifier pour le troisième débat primaire républicain, qui doit avoir lieu le 8 novembre à Miami.

Ce retrait est toutefois un coup dur pour la carrière de cet homme politique qui a passé des années à attendre son tour dans l’ombre de M. Trump.

La relation entre les deux politiciens s’est toutefois effritée lorsque M. Trump a confiné son vice-président au rôle de bouc émissaire lors de ses derniers jours au pouvoir.

L’ex-président était convaincu que M. Pence avait, d’une manière ou d’une autre, le pouvoir de renverser les résultats des élections présidentielles de 2020 afin de lui permettre de s’accrocher au pouvoir — ce n’est cependant pas quelque chose qu’un vice-président américain pourrait faire.

Si M. Pence a évité une crise constitutionnelle en rejetant l’idée, il s’est attiré les foudres de M. Trump, ainsi que la colère de nombreux partisans républicains qui ont cru aux mensonges de M. Trump et qui considèrent toujours M. Pence comme un traître.