Près de 12 000 maisons sont inondées dans une région russe frontalière du Kazakhstan

MOSCOU — Près de 12 000 maisons ont été inondées dans une région russe frontalière du Kazakhstan alors que les niveaux d’eau du fleuve Oural continuent de monter et menacent de subir de nouveaux déluges, ont annoncé jeudi les autorités.

Les inondations ont provoqué l’évacuation de milliers de personnes dans la région d’Orenbourg, située à environ 1 200 kilomètres au sud-est de Moscou, après la rupture d’un barrage sur le fleuve la semaine dernière sous la pression des eaux montantes. Les autorités locales ont déclaré l’état d’urgence dans la région.

Lors d’une vidéoconférence télévisée avec le président Vladimir Poutine, le gouverneur d’Orenbourg, Denis Pasler, a annoncé qu’au total, 11 972 maisons ainsi que 16 établissements médicaux d’État étaient inondés. De plus, 3 600 maisons – abritant quelque 20 000 personnes – risquent d’être inondées de manière imminente alors que les niveaux d’eau continuent de monter.

La situation est la plus désastreuse dans la ville d’Orenbourg, la capitale administrative de la région, a déclaré M. Pasler, où le niveau de l’eau de l’Oural a atteint un sommet historique de 10,87 mètres.

Jusqu’à présent, 7800 personnes au total ont été évacuées des zones inondées, a-t-il ajouté. Les dégâts globaux causés par les inondations sont estimés à plus de 40 milliards de roubles (587 millions $).

Plus à l’est, le long de la frontière kazakhe, les autorités des régions de Kourgan et de Tioumen se préparent également à d’éventuelles inondations dues à la montée des eaux des rivières locales.

Des inondations ont également frappé le Kazakhstan, où les autorités ont déclaré l’état d’urgence dans 10 des 17 régions du pays, selon l’agence de presse officielle russe Tass. Jeudi, l’état d’urgence était toujours en vigueur dans huit régions, a rapporté l’agence. Depuis mars, plus de 98 000 personnes ont été évacuées des zones touchées.

Des images des régions inondées du Kazakhstan montraient de l’eau jaillissant dans les rues, de vastes champs recouverts d’eau et des dizaines de maisons partiellement submergées. Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokayev, a qualifié les inondations de «catastrophe naturelle… comme on n’en a pas vu depuis de nombreuses années».

«Il s’agit peut-être de la plus grande catastrophe en termes d’ampleur et de conséquences depuis plus de 80 ans», a-t-il affirmé la semaine dernière.