USA: le président Biden ordonne des frappes aériennes contre des milices alliées à l’Iran

WASHINGTON — Le président des États-Unis, Joe Biden, a ordonné à l’armée américaine de mener des frappes aériennes contre des milices soutenues par l’Iran après que trois militaires américains aient été blessés, lundi, lors d’une attaque de drone dans le nord de l’Irak.

La porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson, a précisé qu’un des soldats américains avait été grièvement blessé lors de l’attaque revendiquée par la milice Kataib Hezbollah, soutenue par l’Iran, et ses groupes affiliés.

Le président Biden, qui passe le congé de Noël à la retraite présidentielle à Camp David, dans l’État du Maryland, a été alerté de l’attaque par le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, peu après qu’elle se soit produite. Il a alors ordonné au Pentagone et à ses principaux collaborateurs à la sécurité nationale de préparer des options de réponse pour l’attaque d’une base aérienne utilisée par les troupes américaines à Erbil.

Le conseiller adjoint à la sécurité nationale du président, Jon Finer, était avec Joe Biden à Camp David et aurait convoqué ses principaux collaborateurs pour examiner les options.

Après une rencontre avec son équipe de sécurité nationale, le président Biden a choisi de cibler trois emplacements utilisés par le Kataib Hezbollah et ses groupes affiliés.

Les frappes américaines ont eu lieu mardi matin vers 4h45 en Irak, moins de 13 heures après l’attaque du personnel américain. Selon le commandement central américain, les frappes de représailles sur les trois sites ont détruit les installations ciblées et ont probablement tué un certain nombre de militants du Kataib Hezbollah.

La dernière attaque contre les troupes américaines fait suite à des mois d’escalade des menaces et des actions contre les forces américaines dans la région depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre qui a déclenché la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. Les frappes se sont intensifiées depuis que des groupes militants soutenus par l’Iran sous le nom de Résistance islamique en Irak et en Syrie ont commencé à frapper des installations américaines .

Le mois dernier, des avions de combat américains ont frappé un centre d’opérations et un nœud de commandement et de contrôle du Kataib Hezbollah, à la suite d’une attaque de missiles balistiques à courte portée contre les forces américaines sur la base aérienne d’Al-Assad, dans l’ouest de l’Irak. 

Les États-Unis ont également accusé l’Iran, qui a financé et entraîné le Hamas, d’être responsable des attaques des militants houthis du Yémen contre des navires commerciaux et militaires à travers un point critique de passage dans la mer Rouge.

Les États-Unis ont des milliers de soldats en Irak pour entraîner les forces irakiennes et combattre les restes du groupe État islamique. Ils ont subi des dizaines d’attaques, mais aucune n’a encore été fatale depuis le début de la guerre le 7 octobre, les États-Unis en attribuant la responsabilité à des groupes soutenus par l’Iran.