Commission de la construction: la nomination d’Audrey Murray bien reçue

MONTRÉAL — Les associations patronales et syndicales réservent un accueil favorable à la nouvelle pdg de la Commission de la construction du Québec, Audrey Murray, qui vient d’être nommée à ce poste par le conseil des ministres.

Mme Murray est une candidate défaite de la Coalition avenir Québec lors des élections d’octobre 2022 dans Maurice-Richard, au nord de Montréal. Toutefois, elle est bien rompue à l’industrie de la construction, puisqu’elle avait travaillé à la Commission de la construction de 1998 à 2018.

Et elle a aussi présidé la Commission des partenaires du marché du travail — une autre organisation qui réunit des représentants des travailleurs et des entreprises, en lien avec le monde du travail.

Elle succède ainsi à Diane Lemieux à la tête de la CCQ. Elle arrive à un moment délicat, alors que le ministre du Travail, Jean Boulet, doit présenter cet automne une importante réforme de l’industrie, qui touchera notamment la polyvalence des métiers et la formation. À l’heure actuelle, il mène des consultations dans ce contexte qui suscitent déjà des remous dans le milieu syndical.

Patrons

L’Association de la construction du Québec, une association patronale, a exprimé sa satisfaction. «Nous sommes heureux de la nomination de Mme Murray à la tête de la CCQ. C’est une femme qui connaît parfaitement l’industrie de la construction et avec qui nous avons toujours eu une bonne collaboration. À la veille du dépôt d’un projet de loi modernisant notre secteur, nous croyons qu’elle a toutes les qualifications nécessaires pour faire la part des choses et accompagner les différentes parties prenantes pour mener à bien cette réforme», a commenté Guillaume Houle, porte-parole de l’ACQ.

À la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec, le pdg Éric Côté renchérit face à cette «sage nomination». «On avait un grand défi de trouver quelqu’un qui allait succéder à Diane Lemieux. Je pense que dans la personne de Mme Murray, on a quelqu’un qui va avoir toute l’attention et toute la connaissance de l’industrie de la construction pour s’engager dans le projet de modernisation.»

Interrogé à savoir si le fait que Mme Murray a été candidate pour la CAQ pouvait nuire à sa crédibilité, à sa nécessaire image de neutralité, M. Côté a répliqué: «ce que je retiens de la nomination de Mme Murray, c’est qu’elle a choisi de revenir à l’industrie de la construction et ça, c’est la bonne nouvelle pour l’industrie».

Syndicats

Du côté syndical aussi, l’arrivée de Mme Murray est bien vue.

La FTQ-Construction, qui est la plus grande des cinq organisations syndicales de l’industrie, «salue la nomination» de Mme Murray. «Ayant oeuvré à la CCQ pendant plusieurs années, elle connaît déjà les réalités de la construction et pourra plonger directement dans les dossiers importants qui occupent notre industrie.»

Du côté du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la deuxième plus grande organisation syndicale de l’industrie, l’accueil est également favorable. «Nous espérons qu’elle partagera notre engagement envers le paritarisme et notre profond désir d’améliorer notre industrie et le bien-être de nos travailleuses et travailleurs.»