Importantes hausses de salaire pour les travailleurs de la signalisation routière

MONTRÉAL — Les travailleurs de la signalisation routière dans l’ensemble du Québec vont toucher d’importantes augmentations de salaire d’ici février 2025.

Le nouveau décret de convention collective qui les couvre, qui était entré en vigueur en février dernier, prévoyait alors un salaire de base de 18,99 $ l’heure.

Le projet de décret, publié mercredi dans la Gazette officielle du Québec, indique que la rémunération passera dans les prochaines semaines à 22 $ l’heure, puis à 23 $ l’heure en février prochain, puis à 24 $ l’heure en février 2025.

Cela signifie une augmentation de 26,3 % d’ici février 2025 ou de 5,01 $ l’heure en deux ans, pour les travailleurs qui sont couverts par ce Décret sur le personnel de l’industrie de la signalisation routière.

Un décret de convention collective couvre les travailleurs de toute une industrie, qu’ils soient syndiqués ou non. Il offre ainsi des conditions de travail minimales aux travailleurs de cette industrie.

Le syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, qui représente plus de 1000 travailleurs de la signalisation routière, se réjouit de ces augmentations. 

«On est très content des salaires, puis ça urgeait le rattrapage. Par contre, un de nos points majeurs, c’est de travailler sur la santé et la sécurité du monde, pour qu’ils retournent chez eux le soir», a commenté en entrevue Martin L’Abbée, représentant syndical des Métallos.

Les travailleurs de la signalisation routière sont en effet trop souvent victimes d’accidents et d’agressions.

M. L’Abbée affirme faire des interventions auprès de la Ville de Montréal, du gouvernement du Québec et du ministère des Transports pour améliorer la sécurité des travailleurs de la signalisation routière.

«Bien que c’est quand même important comme augmentation, un moment donné, ces gens-là mettent leur vie en danger à tous les jours. Et quand on se compare avec d’autres corps de métiers qui ressemblent à ça, comme un signaleur de chantier sur un chantier de construction, le salaire est beaucoup plus élevé», justifie M. L’Abbée.

Lorsqu’il y a ainsi une «pré-publication» ou un «projet de décret» dans la Gazette officielle, les parties intéressées ont 45 jours pour émettre leurs commentaires. Après cette période, il sera publié et l’on connaîtra alors plus précisément le moment du versement de la première hausse de salaire qui aura lieu dans les prochaines semaines.

Les décrets de convention collective sont ensuite gérés par un comité paritaire formé de représentants des employeurs et des employés.

Le ministère du Travail précise qu’«un décret est comparable aux normes du travail puisqu’il contient des conditions de travail minimales devant être offertes à l’ensemble des salariés concernés». Ainsi, ses dispositions «sont d’ordre public et, en conséquence, on ne peut y déroger».