La FIQ réunie pour décider du moment où elle tiendra son vote sur la grève

MONTRÉAL — Réunie en instance mardi et mercredi, la FIQ va décider de la date de son «vote référendaire» sur la grève.

La Fédération interprofessionnelle de la santé, qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, va consulter tous ses membres au même moment sur un éventuel mandat de grève.

La forme que prendrait une éventuelle grève reste aussi à déterminer.

Dans tous les cas, les services essentiels seront dispensés. Le Tribunal administratif du travail a rendu une série de décisions, en juin dernier, sur ces services à fournir, le cas échéant.

La méthode de consultation des membres de la FIQ diffère de celle du front commun intersyndical, constitué de la CSQ, de l’APTS, de la FTQ et de la CSN. Les quatre organisations qui sont membres du front commun consultent leurs membres, syndicat par syndicat, sur une période de quatre semaines. Plusieurs résultats sont dévoilés au fur et à mesure depuis trois semaines.

Dans bien des cas, le taux d’appui à la grève, dans les syndicats du front commun, dépasse les 90 %. Une éventuelle grève du front commun commencerait par des journées de grève, isolées ou regroupées, avant de devenir une grève générale illimitée.

La FIQ, quant à elle, tient aussi des assemblées d’information, syndicat par syndicat, mais «le vote se prend au même moment partout au Québec», a précisé en entrevue Jérôme Rousseau, vice-président de la fédération syndicale.

«C’est le 10 et le 11 octobre qu’on va déterminer quand est-ce qu’on va faire le vote de grève. Pour nous à la FIQ, ça va être un vote référendaire», a-t-il précisé.

La détermination des infirmières ne dérougit pas et elle ne porte pas seulement sur les salaires. Elles revendiquent aussi la fin des heures supplémentaires obligatoires, le fameux TSO, et des ratios sécuritaires infirmière/patients.

La FIQ a également réduit ses demandes, au cours des derniers jours, après des mois de négociations sans grandes avancées.

Elle s’est toutefois défendue de l’avoir fait à la demande de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, qui a formulé une telle demande à tous les syndicats des secteurs public et parapublic. La ministre a d’ailleurs promis de donner l’exemple en réduisant elle-même les demandes patronales.

«C’était déjà dans notre plan. On était en exercice avec le comité de négociation de revoir un peu, puis de diminuer nos demandes», a affirmé M. Rousseau.

En plus de la question de la rémunération, la FIQ a plusieurs demandes qui portent sur la conciliation travail-famille et le fardeau de tâches.

Le front commun intersyndical, quant à lui, en est à sa quatrième et dernière semaine de consultation des 420 000 membres qu’il représente.