Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse étudie le rôle de la GRC sur son territoire

HALIFAX — Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a lancé une étude sur ses services policiers, six mois après qu’une enquête publique eut soulevé de nombreuses critiques sur la performance de la GRC dans la province.

L’examen annoncé vendredi par le ministre de la Justice, Brad Johns, est la réponse du gouvernement à une recommandation de l’enquête sur la fusillade de masse d’avril 2020 en Nouvelle-Écosse qui a coûté la vie à 22 personnes.

L’enquête demandait la création d’un conseil chargé de faire des recommandations sur la «future structure des services de police» qui pourrait être mise en œuvre avant l’expiration de l’accord entre la province et la GRC en 2032.

M. Johns a déclaré dans un communiqué de presse que le gouvernement nommerait un comité consultatif d’examen de la police et un consultant externe, et qu’ils travailleraient ensemble pour produire un rapport qui sera publié en 2025. 

Il a déclaré que le processus recommanderait «potentiellement» des changements sur la façon dont les services de police sont délivrés. Le porte-parole du ministère, Andrew Preeper, a déclaré que le consultant présenterait les recommandations.

Le comité sera coprésidé par Clare MacLellan, juge à la retraite de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, et Hayley Crichton, directrice de la sûreté et de la sécurité publique au ministère de la Justice, et des membres de la communauté et de la police seront nommés ultérieurement.

Le commissaire adjoint Dennis Daley, commandant de la GRC en Nouvelle-Écosse, a déclaré dans un courriel que la force accueille favorablement l’examen. «Nous sommes impatients de participer aux côtés de nos partenaires provinciaux, municipaux et communautaires», a-t-il déclaré.

Au cours de l’enquête publique, trois commissaires ont examiné comment un alcoolique ayant des antécédents de violence conjugale avait réussi à créer une réplique d’un véhicule de police, à s’armer de fusils semi-automatiques et à se livrer à un déchaînement de 13 heures dans plusieurs endroits de la province.

Le rapport du 30 mars soulevait de nombreuses critiques à l’égard du rendement de la GRC, notamment sa réaction confuse face au tireur lors des attaques et les relations difficiles de la GRC avec les forces policières municipales.

Vendredi, la GRC a publié sur son site Web ses réponses à deux autres recommandations de l’enquête.

L’enquête avait demandé à la GRC de «commander un examen par un expert externe de sa formation initiale en intervention en cas d’incident critique destinée aux superviseurs de première ligne».

La GRC affirme qu’elle analyse les conclusions et les recommandations du rapport et «élabore un plan de travail pour combler les lacunes identifiées» dans la formation des agents qui supervisent les réponses à des incidents tels que la fusillade de masse.

Le site Web indique que la GRC a établi un «plan d’action (…) dans le but de favoriser une culture de gestion saine, de créer une expérience durable pour les employés pendant leur mandat à la GRC et de mieux équiper les officiers et les cadres pour qu’ils puissent se développer en tant que hauts dirigeants au sein de la GRC».