Les nécropsies sur huit baleines échouées en N.-É. indiquent qu’elles étaient saines

HALIFAX — Les nécropsies pratiquées sur plusieurs baleines qui s’étaient échouées en fin de semaine au Cap-Breton indiquent que ces «globicéphales» étaient jusque-là en bonne santé, selon un groupe de conservation des animaux marins.

Tonya Wimmer, directrice de la «Marine Animal Response Society», a déclaré que les nécropsies effectuées sur huit carcasses de baleines suggèrent que les cétacés ne suivaient donc pas un membre malade qui serait devenu désorienté.

Bien que les résultats finaux des nécropsies ne soient pas encore connus, Mme Wimmer croit que les baleines ont peut-être nagé jusqu’à leur mort parce qu’elles suivaient la nourriture et ne réalisaient pas que l’eau de l’océan se retirait à mesure qu’elles s’approchaient du rivage, quand la marée baisse.

Au total, onze baleines se sont échouées dimanche à Port Hood, en Nouvelle-Écosse, mais trois ont été retournées à l’eau par des passants et elles ont survécu. Mme Wimmer a précisé que le groupe de baleines était composé de mâles et de femelles, la plus grande mesurant environ cinq mètres de long.

Elle explique que ces globicéphales ne sont pas aussi gros que leur cousin, l’épaulard, mais peuvent devenir assez gros. Ils faisaient partie d’un plus important groupe d’une trentaine de globicéphales nageant à proximité, qui comprenait des baleineaux «extrêmement petits».

Les autres baleines ont été soigneusement rassemblées par des bateaux plus loin en mer, a déclaré Mme Wimmer, pour s’assurer que le plus grand groupe ne nagerait pas aussi jusqu’à terre. Elle a noté qu’il n’y avait que quelques canaux pour «se faufiler» dans la baie peu profonde et fermée où les huit cétacés sont finalement morts.

Les «globicéphales», ainsi nommés pour leur melon frontal très développé, sont parfois appelés «dauphins-pilotes», car on les voit fréquemment dans le sillage des navires. 

Elizabeth Zwamborn, doctorante au «Whitehead Lab» de l’Université Dalhousie, qui étudie les globicéphales depuis 2013, affirme que cette espèce particulière est bien connue pour ses échouages massifs après avoir été effrayée par des bruits forts tels que des explosions sous-marines.

Les globicéphales sont des créatures sociales, vivant dans des «groupes très soudés», avec des petits qui restent avec leur mère pour la vie, a expliqué Mme Zwamborn. Mais leurs capacités d’écholocalisation peuvent être compromises dans les eaux peu profondes avec des canaux sinueux, a-t-elle ajouté.