Les pourparlers progressent pour un traité sur le plastique, estime Steven Guilbeault

OTTAWA — Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, a déclaré mardi que toutes les options pour éliminer les déchets plastiques sont toujours sur la table dans les négociations pour un traité mondial, y compris l’imposition de plafonds juridiques sur la quantité de plastique produite dans le monde.

Mais le ministre ne pouvait pas prédire l’issue des négociations lorsque les délégués finaliseront le traité en Corée du Sud l’automne prochain, ni si cet accord international ira suffisamment loin pour répondre aux préoccupations des pays en développement.

Au dernier jour des négociations à Ottawa, lundi, le Rwanda et le Pérou ont demandé aux pays d’envisager de réduire de 40 % d’ici 2040 la production de nouveaux plastiques, sur la base des chiffres de 2025.

Ce sont les deux mêmes pays qui avaient réclamé l’élaboration de ce traité à l’origine.

Greenpeace a critiqué le Canada pour avoir laissé les négociations se terminer lundi à Ottawa sans établir une voie claire vers la réduction de la production de nouveau plastique.

M. Guilbeault affirme que les négociateurs de 175 pays ont fait des progrès significatifs vers un traité contraignant visant à réduire les déchets plastiques, alors que les négociations finales sont prévues à la fin de l’automne.

Les délégués et observateurs du Comité intergouvernemental de négociation sur la pollution plastique ont examiné à Ottawa le texte de ce qui figurerait dans ce traité mondial.

L’une des idées les plus controversées consiste à limiter la quantité de plastique fabriquée. Cette idée se trouve toujours dans le texte du traité malgré les fortes objections des pays et des producteurs de plastique, ainsi que des exportateurs de pétrole et de gaz.

Les pourparlers organisés par le Canada, qui se sont ouverts la semaine dernière et ont duré jusqu’à mardi matin, représentaient le quatrième cycle de pourparlers.

La cinquième et dernière série de discussions commencera le 25 novembre à Busan, en Corée du Sud.

Les préparatifs de cette session porteront sur la manière de financer la mise en œuvre du traité, d’évaluer les substances chimiques préoccupantes dans les produits en plastique et d’examiner la conception des produits.