L’influenza et la gastro laissent la place à la COVID

SANTÉ. Depuis maintenant deux ans, nous sommes dans une situation sans pareille depuis la grippe espagnole. Seulement en parallèle, une récurrence refait surface…l’influenza et la gastroentérite se sont fait la malle depuis l’apparition de la COVID. Une simple coïncidence? Des professionnels consultés par le Granby Express se prononcent.

«Avec les mesures qu’on a mises en place et le fait qu’il y a moins de rassemblement, c’est sûr qu’il y a une diminution des cas.» En entrevue téléphonique, la docteure en épidémiologie et conseillère scientifique en surveillance et prévention des maladies infectieuses de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ), Mireille Barakat, confirme qu’effectivement, moins de cas d’influenza et de gastroentérite sont répertoriés sur le territoire québécois.

S’il est cependant question d’une disparition des épidémies en questions, il reste toutefois quelques cas qui ressortent ici et là. Ce qui permet aux spécialistes de l’INSPQ d’en arriver à cette conclusion, c’est parce que l’influenza, tout comme la gastro, est une maladie infectieuse à déclaration obligatoire, par les médecins. Au-delà d’un certain nombre, établi par des statistiques, il est possible de parler d’épidémie. Par contre, la médecin épidémiologiste de l’INSPQ rappelle qu’il arrive qu’une éclosion ne soit pas forcément due à une épidémie, la bactérie E.coli, responsable de la gastro, par exemple, se retrouve pour une raison « X » dans l’eau d’une municipalité «en Chaudière-Appalaches, en 2018, il y a eu des cas de gastroentérite parce que l’eau avait été contaminée.»

Les mesures sanitaires en cause

« Effectivement, il n’y a pratiquement plus de cas d’Influenza ou de gastro et c’est principalement dû aux mesures sanitaires » affirme un médecin de la Clinique centrale de Granby ne désirant pas être nommé publiquement. Le même profil semble ainsi ressortir dans la région.

Par contre, comme plusieurs spécialistes de la santé le mentionnaient, beaucoup de personnes ne consultent pas nécessairement pour ces deux pathologies. Alors, dans le but de produire un portrait plus fidèle de la réalité, le Granby Express s’est rendu dans quelques pharmacies. La pharmacienne Caroline Côté, de la pharmacie Jean Coutu Maxime Daoust-Charest, a personnellement remarqué une baisse des cas de grippe et de gastro. «C’est sûr qu’on voit une diminution des cas et ceux que nous observons sont des cas plus isolés comme dans une école, par exemple, mais oui, effectivement, il y a une forte baisse.»