Le Canada amorce la défense de son titre au Mondial junior en battant la Finlande 5-2

GÖTEBORG, Suède — Mathis Rousseau a été ignoré deux fois au repêchage. Owen Allard n’a pas entendu son nom en juin dernier. Macklin Celebrini, lui, est le favori pour être choisi au premier rang du prochain repêchage de la LNH.

Trois joueurs ayant des trajectoires de carrière très différentes ont joué des rôles majeurs dans une victoire du Canada lors de sa première sortie au Championnat mondial junior, mardi.

Rousseau a réussi 24 arrêts, dont un vol qualifié de la mitaine en première période, tandis qu’Allard et Celebrini ont touché la cible pour aider le Canada à battre la Finlande 5-2.

«Incroyable, s’est exclamé Rousseau après la partie. J’ai grandi en regardant le Mondial junior et c’est un tournoi énorme. Maintenant, je suis ici. J’ai réussi un bel arrêt pour l’équipe, puis nous avons gagné.

«Ça rend le moment encore plus spécial».

Nate Danielson a récolté un but et une aide, tandis que Matthew Poitras et Maveric Lamoureux ont ajouté des buts dans un filet désert. Lamoureux a également amassé une aide pour une performance de deux points.

«C’est une expérience irréelle, a dit Allard. Je n’ai jamais joué devant autant de partisans canadiens, qui rendent ça très spécial.»

Aleksanteri Kaskimaki et Jere Lassila ont répliqué pour la Finlande. Niklas Kokko a stoppé 26 tirs.

Le Canada, double champion en titre de l’événement, vise un troisième championnat d’affilée pour une première fois depuis 2009. Il compte sur seulement un joueur de retour après avoir participé à la conquête de l’hiver dernier à Halifax.

Les États-Unis et la Suède sont les favoris cette année, devant le Canada, selon plusieurs observateurs. La raison principale est l’absence de plusieurs éléments importants dans le camp canadien.

Le Canada est privé de cinq joueurs évoluant dans les rangs professionnels, dont la sensation Connor Bedard, qui a réécrit le livre des records l’an dernier. De son côté, le défenseur Tristan Luneau, qui a disputé six matchs avec les Ducks d’Anaheim cet automne, a été sélectionné avant d’être hospitalisé en raison d’un virus.

«J’ai ressenti un peu de nervosité, mais c’est normal, a mentionné l’entraîneur-chef du Canada, Alan Letang. Les gars étaient silencieux avant le match.»

Danielson a ouvert la marque avec 3:36 à faire en première période. Le tir de Lamoureux a dévié contre la culotte de Danielson avant de se faufiler entre les jambières de Kokko.

Le gardien finlandais avait gardé le fort jusque là, réalisant plusieurs arrêts difficiles dont deux contre Matthew Savoie et Poitras.

À l’autre bout de la patinoire, Rousseau a volé un but à Lenni Hameenaho avec sa mitaine lors d’une attaque à deux contre lui, quelques secondes avant le but de Danielson.

«Vous pouviez voir le jeu se former, a raconté Rousseau. J’étais content.»

Jordan Dumais a atteint le poteau tôt en deuxième période, ce qui aurait permis au Canada de creuser l’écart à 2-0.

Ce n’était que partie remise, puisqu’Allard a doublé l’avance du Canada avec 6:19 à faire. Il a accepté une passe de Danielson, puis son tir a atteint le poteau avant de rebondir contre l’arrière du patin gauche de Kokko et d’aboutir dans l’objectif.

La Finlande a enfin battu Rousseau en avantage numérique 2:15 plus tard. Kaskimaki a dévié un tir de la pointe dans la partie supérieure du filet.

Celebrini, favori pour être choisi au premier rang du prochain repêchage de la LNH, a restauré l’avance de deux buts du Canada à 6:38 du dernier tiers. Ce but a nécessité une longue révision vidéo pour confirmer que la rondelle avait bel et bien franchir la ligne.

«J’ai confiance en nos gars à la vidéo, a dit Letang. Quand ils nous appellent, ils ont habituellement raison.»

Poitras a marqué dans un filet désert avec 2:26 à écouler, puis Lassila a marqué un but de consolation pour la Finlande avec 64 secondes à faire à la rencontre.

Lamoureux a ajouté un autre but dans un filet désert en fin de rencontre.

Le Canada évolue dans le groupe A avec la Finlande, la Suède, la Lettonie et l’Allemagne. Le groupe B est constitué des États-Unis, la République tchèque, la Slovaquie, la Suisse et la Norvège.