Les Raiders profitent des largesses des Chiefs pour l’emporter 20-14

KANSAS CITY, Mo. — L’arôme des cigares de la victoire s’est répandue dans le tunnel sous le stade Arrowhead, directement du vestiaire festif des Raiders de Las Vegas jusqu’à celui des Chiefs de Kansas City, en proie au découragement.

Dans un cas, l’odeur du succès. Dans l’autre, la senteur désagréable d’un gâchis bâclé.

Profitant de deux touchés de leur défense pour une deuxième semaine de suite, et affichant un état d’esprit combatif qui a permis de tenir en échec Patrick Mahomes et ses coéquipiers de l’unité offensive des Chiefs, les Raiders ont signé un gain de 20-14 lundi après-midi.

Ainsi, non seulement les Raiders ont empêché leurs rivaux de longue date de mériter un autre titre de la section Ouest de l’Association américaine, ils ont conservé leurs espoirs de participer aux éliminatoires.

«C’était l’un de nos mantras», a déclaré Antonio Pierce, l’entraîneur-chef par intérim des Raiders, après la rencontre; «par tous les moyens nécessaires».

Ça voulait dire l’imposant plaqueur Bilal Nichols récupérant un ballon échappé et courant jusque dans la zone des buts sur une distance de huit verges.

Ça voulait dire Jack Jones marquant un touché, sept secondes plus tard, sur un retour d’interception qui a couvert 33 verges.

Et ça voulait dire Aidan O’Connell qui n’a pas complété la moindre passe après le premier quart, mais qui a su éviter les mêmes erreurs que Mahomes a commises, par une journée de Noël maussade.

Les Raiders (7-8) sont devenus la première équipe depuis 2000 dans la NFL à gagner un match sans compléter une seule passe après le premier quart. Ils sont aussi devenus seulement la cinquième formation à vaincre les Chiefs au stade Arrowhead sans marquer un seul touché offensif.

«De toute évidence, il s’agissait d’un match crucial. C’est un duel entre deux rivaux», a souligné O’Connell.

«Nous les affrontons deux fois par année, chaque saison. Donc, de nous présenter au stade Arrowhead et de gagner un match comme celui-ci, c’est pas mal remarquable. C’est pas mal spécial pour nos gars.»

Les Chiefs (9-6) n’ont pas fait grand-chose pour aider leur cause. En plus de concéder deux touchés défensifs, le botteur Harrison Butker a raté un placement d’une courte distance, et les Chiefs ont encore été victimes de pénalités et de passes échappées. De plus, ils ont été incapables d’obtenir un premier jeu lors de deux quatrièmes essais en deuxième demie.

«Ils ont joué un meilleur match que nous aujourd’hui», a analysé l’entraîneur-chef Andy Reid, qui a vu sa troupe subir un troisième revers en quatre rencontres.

«À l’attaque, nous en avons arraché. C’est ma responsabilité de m’assurer que nos joueurs soient dans la position appropriée pour réaliser des jeux, et ça n’est pas arrivé comme nous l’aurions souhaité. J’assume l’entière responsabilité pour la façon dont nous avons joué à l’attaque.»

Néanmoins, les Chiefs ont eu une chance dans les derniers moments de la rencontre, lundi, de mériter un huitième titre consécutif de section et de conserver leurs chances de terminer au sommet du classement général dans l’Association américaine.

Toutefois, après que Mahomes eut rejoint Justin Watson dans la zone des buts avec 2:42 à écouler, le porteur de ballon des Raiders Zamir White a effectué une course de 43 verges dès la série à l’attaque suivante. Les Raiders ont pu écouler les dernières secondes.

Mahomes a complété 27 de ses 44 passes pour des gains aériens de 235 verges, en plus d’être victime d’une interception.

Les Raiders, qui jouaient sans leur porteur de ballon Josh Jacobs, ont gagné malgré une journée terne en attaque.

White a récolté 145 verges au sol, mais la grande partie de ses gains est venue lors de la toute dernière série à l’attaque des Raiders.

O’Connell a vu neuf de ses 21 tentatives par la voie des airs être captées pour des gains de 62 verges.

Tout ce qui importait, cependant, c’était le score final.

«C’est la raison pour laquelle c’est un sport d’équipe, a mentionné O’Connell. Ç’a été une victoire d’équipe.»