Pearson obtient une audition à la droite de Caufield et Suzuki

MONTRÉAL — Tanner Pearson a joué avec certains des joueurs les plus talentueux de la LNH, d’Anze Kopitar à Elias Pettersson en passant par Sidney Crosby et Evgeni Malkin, et il sait quelle est sa mission quand il joue avec des joueurs de ce calibre.

«Va chercher la rondelle et donne-leur la rondelle», a-t-il dit dimanche après avoir évolué aux côtés de Cole Caufield et Nick Suzuki lors du match Rouges contre Blancs du Canadien de Montréal.

«J’ai joué avec d’assez bons joueurs durant ma carrière et ils ont tous une chose en commun, ils veulent la rondelle», a ajouté Pearson.

Emil Heineman s’était entraîné aux côtés de Caufield et Suzuki lors des trois premiers jours du camp. Il s’agissait possiblement d’une occasion de donner un peu d’expérience à l’espoir suédois.

Pearson est donc devenu le premier vétéran à passer une audition à la droite des deux étoiles du Tricolore, seulement cinq jours après que l’équipe eut obtenu ses services des Canucks de Vancouver.

Les choses vont très vite pour Pearson depuis son arrivée chez le Canadien.

«J’ai appris que je jouais avec eux seulement 10 minutes avant d’aller sur la glace, a-t-il raconté après le match, au cours duquel il a mis la table pour un but de Caufield. Je suis assis à côté de l’un d’eux (Suzuki). Je n’avais pas vu la formation et je lui ai posé la question. Il m’a dit que je jouais avec Cole et lui. Ça m’a fouetté un peu.»

Pearson, qui est âgé de 31 ans et qui a remporté la coupe Stanley avec les Kings de Los Angeles en 2014, a mis en oeuvre la formule habituelle.

«L’un est un assez bon tireur, l’autre est un assez bon fabricant de jeu. Vous leur envoyez la rondelle et ils vont provoquer des choses», a-t-il dit avec un sourire en coin.

Pearson a été limité à 14 parties l’hiver dernier, lui qui a subi une fracture à la main gauche le 9 novembre au Centre Bell face au Canadien. De nombreuses procédures ont ensuite été nécessaires en raison d’une infection.

Il a insisté pour dire que tout était maintenant correct avec sa main.

Sa place dans la hiérarchie chez les Canucks était plus qu’incertaine à l’amorce du camp vancouvérois. Pearson espère profiter du vent nouveau pour obtenir un rôle clé chez le Canadien.

«Je prends les choses au jour le jour et j’essaie de ne pas trop m’en faire avec ça, a-t-il dit. J’ai eu du plaisir aujourd’hui. J’ai beaucoup parlé avec eux sur le banc pour découvrir leurs tendances. Plus le match avançait, mieux ça allait. Ce sont deux joueurs dynamiques.

«Bien sûr, j’aimerais que ça reste comme ça. Mais il n’y a pas de trio qui demeure intact durant toute une saison.»

Questionné sur les qualités de Pearson, l’entraîneur adjoint Alex Burrows a vanté la polyvalence du natif de Kitchener, en Ontario.

«Il est un gros ailier avec une touche de marqueur, qui peut appuyer de bons joueurs ou jouer sur n’importe quel trio, a dit Burrows. Il connaît la ligue et il est un pro. Il se prépare bien.

«Je pense qu’il est heureux d’obtenir cette nouvelle chance après sa blessure l’an dernier. Et pour nous, il devient une belle option, un joueur que nous pouvons placer n’importe où dans notre formation.»

Ce n’est que le début de la période des expériences au camp du Canadien. Le temps nous dira si Pearson s’avérera la meilleure option à la droite de Suzuki et Caufield pour commencer la saison.