Un voyage qui tombe à point pour le Canadien, selon St-Louis et les joueurs

BROSSARD, Qc — Le Canadien a perdu ses quatre derniers matchs et il n’y a apparemment pas de meilleur moment pour partir pour un voyage de 10 jours qui commence avec un séjour d’une semaine en Californie.

La formation montréalaise affrontera dans l’ordre les Ducks d’Anaheim mercredi soir, les Sharks de San Jose vendredi après-midi, puis les Kings de Los Angeles samedi après-midi. Après une journée de congé dimanche à Los Angeles, elle se rendra ensuite à Columbus lundi, avant d’affronter les Blue Jackets le mercredi 29 septembre.

«Nous ne pouvons pas continuer de perdre, a martelé le capitaine Nick Suzuki. Nous allons affronter des équipes que nous pouvons battre, si nous jouons bien. C’est à nous de retrouver notre niveau d’il y a quelques semaines. Nous devons travailler fort, réussir des jeux et retrouver notre confiance.

«C’est toujours agréable de voyager avec le groupe. Ça limite les distractions, a-t-il ajouté. À la maison, il peut se passer beaucoup de choses en raison des responsabilités familiales. À l’étranger, nous allons souper ensemble, nous allons à l’aréna ensemble. Nous vivons certaines de nos meilleures expériences durant ces voyages.»

Le Bleu-blanc-rouge a cependant appris de bien mauvaises nouvelles à l’aube de son duel face aux Ducks. 

Le défenseur Jordan Harris est blessé au bas du corps et sera tenu à l’écart du jeu pour une durée indéterminée, tandis que l’attaquant Rafaël Harvey-Pinard ratera de six à huit semaines d’activités en raison d’une blessure au bas du corps.

«Il (Harris) quittera l’équipe aujourd’hui pour subir des tests et une évaluation approfondie de sa condition, a annoncé le Tricolore sur son compte ‘X’ officiel. Le club rappellera un joueur plus tard aujourd’hui.»

Pour pallier la perte de Harris, le Canadien a rappelé le défenseur Mattias Norlinder du Rocket de Laval, mardi. Le défenseur Jayden Struble avait été rappelé la veille et avait accompagné ses coéquipiers en Californie.

Si le Canadien espère retrouver ses repères à l’étranger, il aura fort à faire face aux clubs californiens. Les Kings connaissent un bon début de saison, tandis que les Ducks comptent sur un jeune noyau qui étonne jusqu’ici. Par contre, les choses vont moins bien du côté des Sharks, qui nagent dans les bas-fonds du classement de la LNH.

L’historique du Canadien lors de ce voyage joue particulièrement en sa défaveur. Il n’a pas gagné au moins deux des trois matchs durant son périple en Californie depuis la saison 2009-2010. À cette époque, Juraj Slafkovsky n’avait pas encore célébré son sixième anniversaire de naissance, Montréal vivait le début du débat Price-Halak et Brendan Gallagher, aujourd’hui le joueur avec le plus d’ancienneté chez le Tricolore, allait être repêché en juin.

Et dans l’histoire récente, après les perturbations liées à la pandémie de COVID-19, le Tricolore a compilé des fiches de 1-2-0 à ses deux derniers voyages en Californie.

«Je pense que ça arrive à un moment où l’équipe a besoin de ça, a insisté l’entraîneur Martin St-Louis. C’est sûr que quand vous voyagez vers l’Ouest, il y a le décalage horaire, et ça fait partie du défi. Mais la ligue va toujours vous défier mentalement, que ce soit avec un voyage ou autre chose.»

St-Louis a cependant affirmé un peu plus tard que le décalage horaire n’a jamais été un problème pour lui durant sa carrière de 1134 matchs dans la LNH. On peut donc se questionner à savoir pourquoi il l’a évoqué comme un défi.

L’attaquant Sean Monahan, qui a passé l’essentiel de sa carrière dans l’Association Ouest avec les Flames de Calgary, a même rappelé que les voyages effectués par les équipes de l’Ouest étaient généralement beaucoup plus fatigants que ceux des équipes de l’Est.

«Nous avons souvent de longs voyages dans l’Ouest, tandis que dans l’Est, vous allez repasser plus souvent par la maison, a-t-il noté. Si vous prenez soin de votre corps, vous serez prêts.»

L’impact du décalage horaire, s’il est vraiment significatif, sera également possiblement amoindri par le fait que le Canadien jouera deux de ses trois matchs en Californie en après-midi.

En vertu de sa récente glissade, le Tricolore se retrouve maintenant au dernier rang de la section Atlantique. St-Louis a été particulièrement critique des deux dernières performances de sa troupe.

Si l’équipe veut démontrer qu’elle a progressé par rapport à la saison dernière, elle ne peut se permettre d’accumuler les défaites à un tel rythme.

«La défaite n’est jamais agréable. Vous prenez ça personnel et ça reste avec vous, a mentionné Monahan. Quand vous perdez, vous pensez à ce que vous auriez dû faire différemment. Vous ne voulez pas rester dans ce mauvais état d’esprit. Vous voulez immédiatement retrouver le droit chemin.»

C’est ce que le Canadien tentera de faire durant ce voyage.