«Cette année, on va avoir du plaisir à organiser le tournoi »_François Brodeur

SPORTS. L’organisation d’un tournoi de type 250 de la WTA n’est plus qu’un beau souvenir pour le nouveau président et la nouvelle directrice générale des Championnats Banque Nationale de Granby, François Brodeur et Patricia Simard. Pour les deux organisateurs, le retour d’un challenger mixte au mois de juillet les ravit au plus haut point. Une formule qui répond mieux aux capacités de l’organisation, estiment-ils.

Une équipe à bout de souffle, des bénévoles qui quittent le navire et une organisation professionnelle, pour ne pas la nommer…la WTA, qui est très exigeante dans ses demandes et très pointilleuse sur les détails. Pour les amateurs de tennis emballés de voir débarquer des joueuses du top 20, rien de cela n’a paru sur le terrain. Or, dans les coulisses des Championnats Banque Nationale de Granby, les visages longs et les traits tirés étaient fort nombreux chez les bénévoles et les membres de la direction du tournoi. Bien que l’expérience fut enrichissante, François Brodeur a vite réalisé qu’il serait difficile de rééditer l’exploit une seconde année de suite en tenant compte notamment des exigences réclamées par la -WTA.

«On a essayé la WTA 250, on a vu c’était quoi l’ampleur de la structure et dès septembre (2022), on a avisé Tennis Canada qu’on ne pouvait pas répéter le tournoi faute de bénévoles. À un moment donné, faire 14,15 heures de bénévolat par jour pendant dix jours (…)», a confié François Brodeur qui succède à Alain Faucher à la présidence de l’événement.

Même son cloche pour Patricia Simard alors responsable à l’époque du département des communications.

«C’était rendu que ce n’était plus du plaisir. »

Membre actif du comité organisateur du Challenger de Granby depuis une vingtaine d’années, François Brodeur n’est donc pas malheureux de revoir un tournoi ATP 100 (hommes) et ITF 100 (femmes) présenté sur les courts du Tennis Saint-Luc et de surcroît, en juillet comme par le passé.

«Cette année, on va avoir du plaisir à organiser le tournoi», a admis le nouveau président. Ce recul, diront certains, est plus tôt un grand pas vers l’avant pour l’événement et le tennis canadien, croit M. Brodeur qui s’attend à voir plusieurs Canadiens et Canadiennes s’inscrire à Granby.

La relève du tennis qui s’amène en ville au sympathique Tennis Saint-Luc, du 16 au 23 juillet. Pour François Brodeur, la recette est déjà gagnante alors qu’avec la WTA, il aurait fallu envisager dans un futur pas si lointain, entre autres, l’ajout d’un court central de 5000 places. «Notre structure ne nous permettrait pas d’aller-là et la Ville ne nous donnerait pas non plus un central de 5000 places. Est-ce qu’on vendrait 5000 billets sur le central à la semaine longue?» Poser la question, c’est y répondre.

Les billets s’envolent

Lancée depuis un peu plus d’une semaine, la vente des billets pour l’édition 2023 va -au-delà des attentes : 85 % des billets en circulation se sont envolés et les finales chez les hommes et chez les femmes seront présentées à guichet fermé. Une donnée qui rassure la nouvelle directrice générale du tournoi en poste depuis à peine quelques jours.

«Avec la relève à Granby, on a cette chance d’avoir une belle proximité avec les joueurs et les joueuses (…). Dans un Challenger, les gens vont voir les athlètes, font signer des balles sans problème et tout le monde est heureux. À Granby, il faut garder cette proximité.»