Le Demi-marathon de Granby sur un fond de controverse
La sixième édition du Demi-Marathon de Granby (DMG) n’a pas fait que des heureux, dimanche dernier. Huit coureurs du peloton de tête du 21,5 km ont vu leur course prendre fin sur une disqualification. Une histoire de barricade sur le parcours serait à l’origine de cet imbroglio.
L’incident de course serait survenu entre le 19e et 20e kilomètre de l’épreuve reine de l’événement alors qu’un groupe de coureurs élites trottait vers le fil d’arrivée et la victoire. Un manque d’indication sur le parcours aurait saboté la course des coureurs en tête de l’épreuve. Déstabilisé par la situation, le groupe a convenu de franchir la ligne d’arrivée, main dans la main, en guise de solidarité sportive après avoir retrouvé la bonne voie.
«Les huit premiers, du premier au huitième, se sont trompés de chemin parce qu’il y a une barricade du 5 km qui n’a pas été enlevée et qui aurait dû être mise pour le 21,5 km. On n’a pas pris le bon chemin et on a été disqualifié», explique Benoit Gobeil, l’un des coureurs impliqués dans cette confusion.
Outre M. Gobeil, du Club de course Adrénaline Granby-Bromont, l’anicroche implique Mathieu Grondin et Aliston Gardner (Adrénaline), Pierre-Luc Goulet, de Saint-Marc-sur le-Richelieu, Jean-Christophe Lagacé, de Cowansville, Dany Croteau, de Mont-Saint-Hilaire et les Montréalais Floribert Nsengiyumva et Ferdinand Buzingo.
«Quand tu t’entraînes pendant des heures et des heures pour participer à des courses, c’est décevant d’arriver à une course mal organisée. C’est au DMG à prendre ses responsabilités», affirme Benoit Gobeil.
«Pour un coureur, il y a trois choses importantes avant le départ. C’est d’avoir un parcours sécuritaire, un parcours bien identifié et avoir un temps exact. Le restant, c’est du gravy. Une erreur comme celle-là, ça n’a pas sa place», déclare Mike Morin, entraîneur au Club Adrénaline.
Tempête dans un verre d’eau
Pour Stéphane Aubin, organisateur du DMG, l’incident de parcours au 21,5 km prend des allures d’une tempête dans un verre d’eau.
«C’est un pétard mouillé». «Une barricade (à la hauteur des rues Vimont et Versailles) n’était pas à sa place pour une raison «X». Je n’essaie pas de camoufler l’erreur et de dire que ce n’est pas vrai. Il y a quelqu’un qui a déplacé la barricade sans autorisation. Pourquoi? Nous allons tenter de la savoir», raconte M. Aubin.
Après la course, M. Aubin admet avoir discuté avec les coureurs disqualifiés pour leur faire part de la situation en plus de leur offrir une compensation (inscription gratuite à la course de l’an prochain). «J’ai rencontré les personnes et c’est certain qu’ils n’étaient pas de bonne humeur. Je me mets dans la peau de ces gens-là (…). C’est malheureux, mais c’est des choses qui peuvent survenir.»
«On va s’arranger pour ne pas que ça reproduise. On apprend de nos erreurs», conclut Stéphane Aubin.