Les jeunes et la pression

CHONIQUE. Deux semaines après avoir gagné le Tournoi de Granby, mon équipe de soccer U-9 première division a remis ça ce week-end en remportant notre événement, le Tournoi AS Montis.

Chronique de Raphaël Doucet.

Une belle victoire de 4-1 en finale contre la Force Academy d’Ottawa, qui charge 6000 $ par joueur par année. Pour des neuf ans, je le rappelle ! (Ça coûte cher pour venir perdre à trois heures de route !) Cette victoire a conclu un tournoi parfait de quatre victoires, avec 15 buts marqués et un seul accordé ! En tout, à Granby et à Montis, on parle de deux médailles d’or, après huit victoires, un verdict nul, 34 buts pour et 4 buts contre. Qui dit mieux ?

On a donc conclu en beauté une saison de rêve… dans laquelle j’ai notamment remarqué à quel point certains jeunes se mettent beaucoup de pression sur leurs épaules.

Nous, les coachs, est-ce qu’on leur en met ? Les parents ? Peut-être. Sans doute même.

Mais je regarde certains p’tits gars aller avant le match, ou même pendant le match quand ça va moins bien, et je crois aussi vraiment que ça vient d’eux.

Les gars veulent tellement gagner ! Ils veulent tellement bien faire. Ils ne veulent tellement pas perdre. La douleur de la défaite et la tristesse qui pourrait venir avec les stresse. C’est évident.

Avant le match ou à la mi-temps, on leur donne des consignes, oui. Mais la phrase que j’ai répétée le plus cet été lors des tournois, c’est: «Relaxez, faites-vous confiance, jouez au soccer et amusez-vous ! Vous êtes capables !»

Pas le choix de tout faire pour les garder lousses, car la pression semble en étouffer certains. Jusqu’au premier but marqué. Là, boum. Ça relâche. Et, quel hasard, une fois le premier but marqué, les gars se mettent à jouer mieux, à jouer comme ils en sont capables.

Entraîneurs et parents : faites donc attention à ce que vous dites à vos jeunes. Vous ne vous en rendez -peut-être pas compte, mais ils se mettent déjà eux-mêmes beaucoup de pression sur les épaules.

Notre rôle consiste donc parfois pas mal plus à les détendre qu’à leur donner 101 consignes…