Mathieu Grondin à Boston: «une bonne course!»

JOGGING. «Avec le soleil, c’était une journée parfaite. Ça aurait été dur de dire qu’il s’était passé de quoi d’aussi terrible l’an passé». Le Bromontois Mathieu Grondin était de retour, lundi, pour parcourir, une quatrième fois, les 42,2 kilomètres qui séparent Hopkinton à Boston dans le cadre du mythique Marathon de Boston.

Le coureur visait à compléter le prestigieux parcours en 2h45 et a plutôt franchi le fil d’arrivée en 2h44:06. «C’est un peu mieux que ce que j’avais voulu. Je suis très content. Ça a été une bonne course», indique le principal intéressé.

Et pourtant, les dix derniers kilomètres ont été durs, très durs. «Je suis parti assez vite. Je me suis laissé emporter par l’énergie de la foule. Un marathon, quand on le fait à fond comme je le fais toujours, c’est extrêmement difficile», dit-il.

Le 18 avril dernier, il confiait au GranbyExpress.com que tout se jouait à partir du 32e kilomètre et ce fut le cas. «Comme prévu, les dix kilomètres ont été très durs. L’important c’est d’avoir tout donné et la satisfaction vient avec. Je n’aurais pas pu faire mieux. Je suis content!»

Malgré un départ relativement rapide et la fatigue accumulée, Mathieu Grondin n’a jamais douté. «J’ai toujours su que je pouvais arriver à le faire en 2h45 même si je ralentissais pas mal. Du 26e au 34e kilomètre, il y a quatre bonnes côtes. C’est très dur musculairement», dit-il en indiquant être «très courbaturé» mardi.

Il soutient que les conditions de course étaient quasi-optimales. «Il y avait un petit vent semi-favorable, des fois de dos, des fois de côté. Les vents n’étaient pas contre nous, mais la température était un peu chaude.»

Et la sécurité?

En entrevue plus tôt ce mois-ci avec GranbyExpress.com, Mathieu Grondin craignait de voir surgir, à Boston, des mesures de sécurité démesurées comme il a vu à New York à l’automne dernier. Ce ne fut cependant pas le cas. «C’était pas mal comme à l’habitude. Il y a juste à l’arrivée [que c’était différent]. Il y avait un périmètre qui encadrait les rues à quelques kilomètres de l’arrivée. Pour rentrer dans ce périmètre, il fallait se faire fouiller. C’était plus compliqué pour les spectateurs que pour les coureurs. En tant que coureur, je n’ai rien vécu de spécial au village de départ.»

Par ces mots, Mathieu Grondin indique que la sécurité était beaucoup moins intrusive qu’à New York où des détecteurs de métal étaient visibles l’automne dernier, en plus des nombreux policiers présents.

Il souligne aussi le caractère serein des dizaines de milliers de personnes présentes à Boston. «Les gens étaient très calmes, sereins et très patients. Il y avait beaucoup de monde, plus que d’habitude et il y avait beaucoup de files d’attente, beaucoup de gens au pied carré et il n’y a eu aucune bousculade. Les gens étaient très courtois et patients. On sentait qu’il y avait de quoi de spécial au niveau de l’ambiance.»

Un peu de repos

Maintenant qu’il a complété son 4e marathon à Boston, Mathieu Grondin doit laisser son corps se régénérer en s’accordant quelques jours de repos et ainsi éviter les blessures. Dans deux semaines, il sera déjà de retour à la compétition en participant au Demi-marathon BRP à Valcourt. «Après ça, je vais enchaîner des 10 kilomètres et des demi-marathons jusqu’à mon prochain marathon à l’automne», dit-il.

S’il ne sait pas encore où il courra son neuvième marathon à l’automne prochain, il y pense déjà. «C’est un peu comme une femme qui accouche. Au lendemain de l’accouchement, elle ne pense pas à refaire un enfant. Hier (lundi), je n’étais pas prêt à penser à mon prochain marathon, mais aujourd’hui (mardi), je commence tranquillement», conclut-il.