Perdre, tout le temps 

CHRONIQUE. On a beau dire à nos enfants que « l’important, c’est de participer », ce n’est pas évident pour eux de ne jamais gagner.

La chronique Gérant d’estrade avec Raphaël Doucet

Mon plus vieux l’apprend à la dure cette année au hockey, dans le novice 1. Pas une victoire. Pas une ! Une fiche de 0-12 jusqu’ici.

Pas que je « compte » leur fiche, mais les enfants le font, croyez-moi ! De toute façon, les matchs ne sont tellement pas serrés qu’on le sait assez facilement, à la fin, qui a gagné, même si à cet âge, on ne compte pas les buts.

Les petits gars se sont en effet fait planter 19-0 (pas de farce), 11-2 et -8-1 au moins six-sept fois. Dans le vestiaire, après leur défaite, ils s’obstinent des fois pour trouver le score exact ! «C’pas important, les gars. L’important, c’est de s’amuser… »

Le plus serré à date, ç’a été 4-2. Seulement deux fois, ils ont marqué le premier but et seulement deux fois, ils en ont réussi trois. Pas évident pour eux.

Derrière le banc ou dans la chambre, on essaie de les encourager, de les motiver, mais tu le vois que les gars sont tannés de perdre. Normal. C’est toujours plus le fun gagner.

Je leur souhaite tellement une victoire. Mon gars, dans l’auto, ne dit pas un mot après le match. Il est tellement tanné de se faire planter que je me demande des fois s’il va vouloir rejouer l’an prochain…

Je souhaite tellement aux ti-gars au moins une victoire d’ici la fin de la saison. Il leur reste quatre matchs réguliers et deux tournois. Donc, encore environ 12 matchs.

Une victoire svp. Juste pour changer le mood. Pour les voir sourire. Pour les voir être fiers d’eux. Allumez des lampions pour eux!