Avenue Profession’elle: 25 ans d’inspiration et d’autonomisation pour les femmes

SOCIÉTÉ. Depuis 1998, Avenue Profession’elle brille comme un phare d’espoir et d’opportunité pour les femmes de la Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi. Fondée il y a 25 ans, cette organisation a notamment pour mission d’accompagner, de soutenir et d’autonomiser les femmes dans leur quête de réussite professionnelle. Plus de deux décennies plus tard, ce sont des centaines de femmes qui ont pu bénéficier des services de l’organisme.

Damaris Borrayo, cheffe d’équipe pour Avenue Profession’elle et conseillère d’orientation, ainsi que Véronique Tardif, conseillère en emploi, cumulent à elles deux plus de 35 ans d’expérience dans le domaine et au sein de l’organisme dédié aux femmes en quête de leur voie professionnelle. Rejointes récemment par Lise Goudreau, la nouvelle conseillère aux entreprises, les trois employées se préparent par ailleurs à accueillir un 71e groupe dans le cadre du projet de préparation à l’emploi le 16 octobre prochain.

Selon Mme Borrayo, ce qui fait le succès de la formule d’Avenue Profession’elle, c’est le fait d’amener les participantes directement sur le terrain pour expérimenter divers métiers. « Beaucoup de femmes qui viennent ici ont vécu des périodes difficiles durant leur scolarité ou dans leur vie. Quand elles arrivent ici, on les amène faire des visites dans les écoles et les entreprises, et cela peut briser les barrières de la peur parce qu’elles rencontrent des gens, des équipes de travail, des enseignants, etc. et elles voient toutes les possibilités d’emplois qu’elles ont», a expliqué la cheffe d’équipe.

Même si les membres de cet organisme tiennent principalement compte des intérêts des femmes qui se présentent à elles pour leur dénicher des opportunités d’emploi, elles travaillent également à promouvoir auprès de leur «clientèle» des métiers à prédominance masculine. «On sélectionne des métiers qui sont en demande, comme les soins de la santé, ou encore dans les domaines du soudage. On cible ces métiers-là pour qu’il y ait ensuite une bonne insertion d’emploi», a précisé Véronique Tardif.

Un contexte en mouvance

Si durant les 25 dernières années la mission d’Avenue Profession’elle n’a pas beaucoup changé, le profil des femmes qui franchissent les portes de l’organisme a bien évolué, ce qui pousse les membres de cet organisme à développer leurs compétences en continu pour traiter avec des femmes qui vivent des situations plus complexes. «Il y a plusieurs années, on accompagnait la femme sur le plan de l’emploi ou de la formation, mais on s’est vite rendu compte que ce n’était pas suffisant, parce qu’on doit considérer la personne à part entière, et tous les autres volets de notre vie ont un impact sur nos projets professionnels ou scolaires», a indiqué Damaris Borrayo.

Pour répondre à cette demande, les employées de l’organisme ont notamment développé des volets psychosociaux et des partenariats avec d’autres organismes dans la région. « -Si la femme a d’autres besoins importants à combler comme le besoin de se nourrir ou de se loger, on a vu par expérience que le maintien des projets est peu envisageable. Mais en appuyant la femme et en l’aidant à trouver des solutions pour stabiliser sa situation, le projet devient plus réaliste », a souligné la cheffe d’équipe et conseillère d’orientation.

Aujourd’hui, le plus difficile pour les employées d’Avenue Profession’elle reste de se faire connaître partout dans le territoire qu’elles desservent, en Haute-Yamaska et en Brome-Missisquoi. «Ça fait 25 ans qu’on existe et on est encore méconnu, les femmes ne connaissent pas nos services. Même aujourd’hui, à chaque fois qu’on aide une personne, elle nous répète qu’elle aurait dû agir bien plus tôt», a déclaré MmeTardif.

«C’est difficile de se faire connaître auprès de la clientèle qu’on veut aider. Souvent, ce sont des femmes qui prennent en charge toute la famille et qui doivent subvenir aux besoins des enfants. Ce sont des femmes sollicitées de toute part, donc il peut s’écouler un certain temps avant qu’elles n’entendent parler de nous », a conclu Damaris Borrayo.

Pour participer aux séances de groupe ou pour discuter avec les intervenantes, rendez-vous sur place au 425, rue Cabana, à Granby, aux heures d’ouvertures, ou visitez le http://passage.qc.ca/avenue/.