Sclérose en plaques: Juripop offre des conseils juridiques gratuits

MONTRÉAL — Les patients qui souffrent de sclérose en plaques ont maintenant accès gratuitement aux conseils juridiques de l’organisme Juripop, grâce à une entente intervenue entre Juripop et la division du Québec de Sclérose en plaques Canada.

Le projet entré en vigueur cette semaine permet d’offrir une assistance juridique en droit des affaires, en droit de la famille, en droit civil et en droit du travail.

Le droit de la santé a été exclu de l’offre notamment en raison de la complexité fréquente des dossiers de responsabilité médicale.

«Notre mission est d’améliorer l’accès à la justice et on se concentre sur les personnes qui ont plus de problèmes que d’autres à comprendre leurs droits et à les faire valoir», a rappelé la directrice générale de Juripop, Me Sophie Gagnon.

«Donc, dans les dernières années, ça nous a amenés à créer différents partenariats avec des organisations qui œuvrent en première ligne avec ces personnes-là.»

Une entente similaire lie déjà la Fondation québécoise du cancer et Juripop depuis environ 18 mois. La nouvelle entente conclue avec le chapitre québécois de Sclérose en plaques Canada a été rendue possible grâce à la participation financière de ce dernier.

Tous les patients qui arrivent à Juripop par le biais de Sclérose en plaques Canada sont admissibles aux conseils de ses avocats et notaires, tandis que l’admissibilité des patients redirigés par la Fondation québécoise du cancer est balisée par certains critères financiers.

C’est l’expertise acquise par Juripop dans le cadre de son partenariat avec la Fondation québécoise du cancer qui a attiré l’attention de Sclérose en plaques Canada, quand le nouveau directeur général Diego Mena Martinez a pris le pouls des divisions régionales.

«Le besoin d’informations juridiques et d’un accompagnement juridique a rapidement émergé», a dit Me Gagnon.

Les patients qui vivent avec des limitations physiques ou cognitives pourront devoir composer avec plusieurs problèmes juridiques, a-t-elle rappelé.

Un patient atteint de sclérose en plaques pourra ainsi être confronté à des troubles cognitifs ou à une fatigue extrême qui interféreront avec sa capacité à s’acquitter de ses tâches professionnelles. Il pourra aussi devoir se présenter à de nombreux rendez-vous médicaux qui l’empêcheront d’être en poste en tout temps.

«Ces personnes vont avoir de la difficulté à performer comme on s’y attend d’elles, a expliqué Me Gagnon. Et plutôt que de profiter d’accommodements, elles pourront faire l’objet de mesures disciplinaires. La personne pourrait être victime de harcèlement psychologique au travail ou même perdre son emploi. Et en perdant un revenu, on peut avoir des problèmes à payer le loyer et ainsi de suite.»

Les agents de première ligne de Sclérose en plaques Canada seront formés au cours des prochaines semaines à identifier les patients qui pourraient avoir besoin des services de Juripop et à les rediriger vers l’organisme. Juripop participera aussi au prochain congrès annuel de l’association pour faire connaître ce service.

Au Canada, environ 12 personnes par jour reçoivent un diagnostic de sclérose en plaques.

—-

Sur internet:

www.juripop.org/project/personnes-vivant-avec-la-sclerose-en-plaques