Spectacle interculturel du SERY: les origines au cœur de la fête

CULTURE. Les rapprochements interculturels, la musique et la danse seront encore une fois à l’honneur, le 21 octobre prochain dès 15h. Le Palace de Granby baignera dans une ambiance festive à l’occasion du spectacle interculturel annuel de Solidarité ethnique régionale de la Yamaska (SERY), se déroulant cette fois-ci sous le thème «Origines».

«Si on recule un peu dans le temps, on a tous eu un peu d’immigration dans notre arbre généalogique. On est tous l’immigration», rappelle d’emblée le directeur adjoint de l’organisme, Frey Guevara. C’est dans cette optique que ce thème a été choisi cette année pour cette activité phare de sensibilisation, qui vise à exposer les diverses richesses culturelles.

Si à Granby, les citoyens «commencent à être habitués à en voir de plus en plus» en raison des 121 nationalités présentes sur le territoire, il y a encore du travail à faire pour les sensibiliser à l’immigration, plaide la directrice générale du SERY, Joanne Ouellette : «On sait très bien qu’il y a encore des gens qui sont encore réticents […]».

D’une année à l’autre, de nouvelles personnes assistent à ces prestations uniques et promettent de revenir avec des amis l’année suivante, se réjouit-elle: «Ça fait un voyage culturel pour les gens qui sont passionnés de musique». «Comme à chaque année, c’est une fête où le public peut s’entremêler avec les artistes. C’est une fête qui nous appartient à tous», complète M. Guevara, qui invite toute la population à y prendre part. L’an dernier, entre 400 et 450 personnes s’étaient déplacées pour l’occasion.

Une programmation variée

Quelque 80 artistes et bénévoles rendront possible le spectacle interculturel cette année. Jerry Hunter, un danseur traditionnel algonquin de la Nation Anishnabe, en Abitibi-Témiscamingue, mettra la table à l’événement. Partenaire de longue date, l’Ensemble folklorique Les Mariniers de Granby proposera un pot-pourri de danses traditionnelles inspirées de l’Europe. Le trio québécois Caribou, avec ses airs irlandais, invitera quant à lui les spectateurs à découvrir en quoi consiste «le trad de lutins».

La musique africaine résonnera ensuite avec Mamadou Koita et son groupe Balafola. «C’est exotique de voir ça. Ce n’est pas juste quelqu’un qui vient d’ailleurs, il amène un instrument d’ailleurs», précise M. Guevara. Le Colombien d’origine Ramon Chicharron promet quant à lui de faire danser la foule avec des rythmes de cumbia et de champeta.

Suivra Trait d’union, le groupe multiculturel «chouchou» du SERY. «Cette année, ce sont eux qui vont inviter des gens de la communauté à chanter», dévoile le directeur général adjoint, fort heureux de savoir que la population granbyenne sera appelée à faire montre de son talent. Enfin, Gypsykumbia Orchestra clôturera la soirée de façon endiablée.

Un festival dans la mire

En collaboration avec différents partenaires, le SERY aimerait, à l’instar de Drummondville ou de Sherbrooke, voir un festival portant sur la diversité voir le jour sur le territoire de Granby. «Si ce n’est pas l’année prochaine, ce serait dans deux ans maximum», lance Mme Ouellette. Selon la gestionnaire, il serait plus que pertinent de voir un tel événement voir le jour chez nous, Granby étant l’une des 14 villes d’accueil du Québec en ce qui a trait à l’immigration.

Les différentes communautés auraient ainsi une opportunité de partager des bribes de leur culture aux visiteurs, notamment par le biais d’une foire alimentaire et d’une programmation artistique. «Il pourrait y avoir des kiosques un peu partout, avec des instruments de musique et des vêtements de différents pays, de l’art […] Pour nous, c’est important de montrer ça», clame Mme Ouellette.

Quelque 900 billets pour le spectacle du 21 octobre sont disponibles au coût de 10 $ auprès du SERY (450-777-7213).