Congestion près du Zoo: le portrait s’améliore
CONGESTION. Les diverses mesures implantées, l’été dernier, afin d’atténuer la congestion généralement monstre constatée en période de pointe aux abords du Zoo de Granby ont tenu promesse: c’est le bilan que dressent les différents acteurs qui se sont concertés sur la question.
Si le portrait global s’est amélioré, ce n’est pas seulement parce que moins de visiteurs ont afflué vers le Zoo, a plaidé le directeur général du jardin zoologique, Paul Gosselin, en conférence de presse vendredi matin: «On a eu un été assez achalandé malgré tout, c’est le deuxième meilleur été de l’histoire du Zoo».
Alors qu’environ 703 000 personnes ont franchi les tourniquets de l’attrait touristique contre 727 000 au cours de l’été 2017, c’est le travail d’équipe abattu par le Zoo, la Ville, le ministère des Transports et le Service de police de Granby (SPG) qui a porté ses fruits, selon lui.
Plusieurs actions mises de l’avant au début de la saison estivale ont résulté des neuf rencontres organisées entre les quatre partenaires. On parle, notamment, d’une alerte alimentée en temps réel chargée de rediriger les visiteurs vers les stationnements secondaires lors de fortes affluences, d’affichage standardisé et de panneaux dynamiques ajoutés sur la route, d’une nouvelle trajectoire pour les navettes et de la mise en place d’un débarcadère leur étant dédié, rue Bernier.
«On avait des comparables avec l’année d’avant et vraiment, on a pu voir des résultats intéressants. Les files d’attente sur la 139 pour les voitures étaient beaucoup plus courtes, physiquement, mais aussi en durée. Pour nous, ça vient évidemment bonifier l’expérience au Zoo», ajoute le gestionnaire.
«La majorité des matins, vers 11h, c’était plutôt libre sur la route 139. […] C’est quand même assez raisonnable. Ce n’est pas la fin, il y aura d’autres choses qui seront annoncées, mais je crois qu’on est sur la bonne voie», renchérit l’inspecteur chef pour le SPG, Benoît Desautels.
Au final, les citoyens du quartier, qui subissent les contrecoups des bouchons de circulation de la mi-juillet à la mi-août en plus d’être parfois témoins de manques de civisme de la part des visiteurs du parc animalier, auront été moins éprouvés. C’est du moins ce qu’a pu constater le conseiller municipal du district, Robert Vincent. «Cette année, je peux vous dire que ça a très bien été. Le volume d’appels de citoyens, […] il est descendu presque à zéro», fait valoir l’élu, qui y voit le signe d’un travail bien fait.
Les navettes, qui ont dû être utilisées pendant 15 jours plus achalandés, ont été beaucoup moins coincées dans la congestion, note par ailleurs M. Gosselin.
Le défi se poursuit en 2019
Si l’élargissement de la 139 constitue un engagement ferme du député de Granby et ministre des Transports, François Bonnardel, les différents acteurs n’attendent pas la concrétisation de ces travaux majeurs avant d’agir. Les parties prenantes sont déjà à pied d’œuvre en vue de la prochaine saison estivale.
S’il est trop tôt pour annoncer quelles seront les nouveautés mises de l’avant pour que la lutte à la congestion se poursuive, on sait que 2019 comportera son lot de défis avec, notamment, la réfection de la rue Saint-Hubert. Les travaux de la phase un s’étendront du boulevard David-Bouchard jusqu’à un peu après l’intersection de Mont Royal. Ces réfections devraient débuter dès la mi-mai, soit une fois la période de dégel terminée. «Vers la mi-octobre, si tout va bien, on devrait avoir terminé la première phase», prévoit Martin Cloutier, ingénieur de projets au Service à la planification et de la gestion du territoire.
La construction d’un tunnel à l’intersection de David-Bouchard et de Saint-Hubert, dédié aux piétons et aux cyclistes, est toujours dans les cartons de la Ville, précise le maire, Pascal Bonin. «Il faut se rappeler que sur la rue Saint-Hubert, on enclenche le processus pour une piste multifonctionnelle qui devrait relier le fin fonds du canton à la rue Principale. […]Ce tunnel-là doit aussi répondre à l’inquiétude qu’on a de voir les gens traverser avec des poussettes», fait valoir l’élu.
La saison touristique ainsi que la fréquentation de l’école primaire Joseph-Poitevin, située sur l’artère visée, seront prises en compte dans l’échéancier des travaux.